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Conseillé par Jean T. (Libraire)17 février 2021
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Le livre de Vanessa Springora n’est pas un roman, ni un simple témoignage, plutôt un essai fort bien écrit dans lequel elle raconte ce qu’est le consentement, le sien, à cette homme qui a su la séduire et dont elle a été la proie. Elle décrit avec précision et lucidité ce que fut son consentement : pas de père présent et pas de substitut paternel, une curiosité aiguisée pour le sexe, un désir d’être reconnue et de plaire à un bel homme beaucoup plus vieux qu’elle qui lui fait une cour assidue. Elle a beaucoup revu son passé, beaucoup réfléchi, pris de la distance pour sur ce qui lui est arrivé, dans ce livre courageux, remarquable et nécessaire.
Ce qui m’intrigue, c’est que la tolérance qui était admise dans les années 1980, perdure encore aujourd’hui dans les milieux artistiques et littéraires. -
Conseillé par Thomas G. (Libraire)6 octobre 2020
Premier livre de Vanessa Springora, devenu un grand succès littéraire de cette rentrée hivernal.
Un livre coup de poing, à lire absolument ! 👊
Un ouvrage qui fait intimement réfléchir sur la notion de consentement.
comment pouvons nous se considérer comme une victime si on a été consentante ?
Tel est là question que Vanessa Springora nous pose dans son tout premier livre. -
Conseillé par Alex-Mot-à-Mots18 septembre 2020
L'emprise d'un vieux barbon
Je me décide à lire ce livre dont on a beaucoup parlé lors de sa sortie.
J’ai été étonnée de son peu de pages (216) au vu du sujet. L’auteure va à l’essentiel et ne s’embarrasse pas de détails.
S’agit-il d’ailleurs d’un roman, étant donné que les personnages ne sont pas imaginaires ? Peu importe.
Ce qui est intéressant, dans ce récit, c’est la description que l’auteure fait de l’emprise qu’elle a subie de la part d’un vieux barbon ; le terrain propice que constitue sa famille, ou ce qu’il en reste ; son besoin viscéral d’être regardée.
Je ne vous décrirai pas les événements marquants, les médias en ont beaucoup parlé.
Ce que j’ai aimé, c’est la suite, de lire comment on se défait d’une telle emprise. A grand peine, d’autant plus que le gourou bénéficie de la notoriété littéraire et qu’il ne lâche pas sa proie.
Même si, à l’image du début du livre, l’auteure n’entre pas dans les détails.
J’ai aimé le regard adulte qu’elle porte sur ce Monsieur à la sexualité enfantine et mécanique.
Quelques citations :
Ce soir-là, le livre que j’avais apporté et que je lisais dans le petit salon, c’était Eugénie Grandet, de Balzac, qui devient, à la faveur d’un jeu de mot resté longtemps inconscient, le titre inaugural de la comédie humaine à laquelle je m’apprête à participer : "L'ingénue grandit".
Parce que la peur de l’abandon surpasse chez moi la raison, et que je me suis entêtée à croire que cette anormalité faisait de moi quelqu’un d’intéressant.
Toute son intelligence est tournée vers la satisfaction de ses désirs et leur transposition dans un de ses livres. Seules ces deux motivations guident véritablement ses actes. Jouir et écrire.
L’image que je retiendrai :
Celle de la crise psychotique de V. qui lui fait prendre conscience que quelque chose ne va pas.
https://alexmotamots.fr/le-consentement-vanessa-springora/
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Conseillé par La Touquettoise -. (Libraire)12 mai 2020
Un roman coup de poing à lire absolument !
Vanessa Springora décrit avec beaucoup de distance et d'honnêteté sa relation sous emprise à l'âge de 13 ans avec un homme qui en avait 50.
Les mécanismes de prédation y sont abordés avec une écriture chirurgicale, c'est également le procès d'une époque où personne ne se pose de questions hormis Denise Bombardier, chroniqueuse et romancière canadienne...
Mais c'est surtout une analyse sur la question du consentement : comment se considérer comme une victime si on a été consentante ? et c'est ce qui rend ce roman déchirant et qui fait sa force.
Un livre témoignage à lire de toute urgence et qui restera une référence pour comprendre et agir !
Delphine
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Conseillé par Emmanuel V. (Libraire)4 mai 2020
Témoignage
Le Consentement est l'autopsie d'une enfance condamnée sur l'autel de la notoriété artistique. On découvre le quotidien d'une enfant victime de pédocriminalité, qu'une société patriarcale a sacrifiée au nom de la protection de l'intégrité et de la légitimé de son élite intellectuelle masculine. V. est une victime qui a parlé, G. est un écrivain protégé, le consentement est un texte bouleversant, qui suscite une lecture frénétique dont on ne peut pas sortir complètement la.le-même.
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Conseillé par La Grande Ourse *. (Libraire)19 février 2020
Poignant
Avant même la rencontre et la relation destructrice avec GM, ce livre est un témoignage infiniment poignant d'une petite fille vivant dans une détresse et une solitude abyssales...
Où sont les adultes ?? sensés élever, "éduquer" l'enfant au sens étymologique à savoir "ex-ducere" : guider.
Cette histoire fort médiatisée est ici très bien écrite !Sylvie
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Conseillé par Quentin B. (Libraire)1 février 2020
Un témoignage poignant !
Outre son retentissement dans le monde culturel, Vanessa Springora nous livre son adolescence volée par G.M.. C'est un témoignage fort et puissant qui m'a bouleversé.
Je félicite Vanessa Springora pour son courage face à cet acte qui a indéniablement changé sa vie. -
Conseillé par Caroline C.29 janvier 2020
Amours toxiques
Je ne connaissais pas Vanessa Springora, et j’avoue que Gabriel Matzneff ne fait pas parti de mes auteurs de prédilection.
J’ai eu un peu peur qu’il s’agisse d’un livre « règlement de comptes », ce qui serait légitime mais est-ce que cela allait m’intéresser ? Au final, un livre sans pathos, sans larmoiement, une femme qui nous décrit son enfance sans filtre et ne se donne pas une place de victime. Mais explique à sa façon, ce lent processus qui la fait passer de l’amour à la détestation. A la prise de conscience d’un acte monstrueux, de la part d’un Monsieur, lettré, et plus âgé, qui a habilement profité de sentiments sincères.
Il y a des hommes pervers, mais il y aussi, et c’est peut être encore plus grave pour moi, des parents toxiques.
Est ce que cette mère a accepté la publication de ce livre pour essayer de se racheter…. ?? En tous les cas, comment peut on fermer les yeux, et même cautionner ce type de situations ?
J’espère sincèrement que ce récit aidera d’autres femmes ou hommes, car l’inverse peut également exister, et surtout qu’il aura eu un effet thérapeutique sur son auteure.
Un livre important, fort et coup de poing, Quel courage, bravo. -
Conseillé par Claire A. (Libraire)24 janvier 2020
Que dire sur ce récit qui n'est déjà été dit ou écrit? Peut-être seulement saluer le courage, la pugnacité mais surtout la dignité de cette femme. Elle a su éviter tous les écueils du genre pour relater de manière quasi clinique la relation qu'elle a entretenue à l'âge de 14 ans avec un homme -très en vue du milieu littéraire parisien- de 35 ans son ainé et comment elle a su se sortir de cette emprise psychologique insupportable. Pourquoi tant de complaisance dans ce microsome intellectuel qui ne voyait rien de mal à cette histoire? Un récit juste, factuel, saisissant mais avant tout nécessaire . Avec ce livre Vanessa Springora a provoqué un cataclysme . Il y aura un avant et un après à n'en pas douter!
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Conseillé par Mémoire 7 Littérature -. (Libraire)24 janvier 2020
Une écriture ferme et incisive...
Un texte d'une grande maîtrise littéraire !Brigitte
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Conseillé par Micheline B. (Libraire)24 janvier 2020
L'emprise
Il a fallu beaucoup de courage à Vanessa Springora pour écrire son histoire... son texte est fort et dénué de "pathos".
J'ai été bouleversée, dégoûtée et très en colère : les adultes n'ont pas su la protéger face à ce prédateur que beaucoup encensent.
A lire pour comprendre ce qu'est l'emprise... -
Conseillé par L'équipe du Bateau Livre (Libraire)23 janvier 2020
Bouleversant et nécessaire
V. tombe amoureuse de G.
Ou plutôt, la jeune V. tombe amoureuse du vieux G.
Enfin, la jeune V. pense qu'elle tombe amoureuse du vieux G. parce qu'il profite d'un rapport de domination évident de par son statut d'écrivain célèbre. Elle ne s'en rend pas compte, pas tout de suite, pas du tout, et pourtant...Un témoignage absolument bouleversant, qui montre la cruauté d'une société démissionnaire, qui s'obstine à s'offusquer sans rien faire, à ne plus essayer dès qu'il faut lutter, à observer une relation pédophile et laisser une jeune fille tomber dans la gueule du célèbre loup.
Une lecture nécessaire.
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Conseillé par Alain D. (Libraire)17 janvier 2020
blah
Blah
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Conseillé par Alain D. (Libraire)17 janvier 2020
Un monument littéraire
Vanessa Springora évoque ici la relation que celle-ci a entretenu avec Gabriel Matzneff quand elle avait 14ans et Matzneff 50. C'est toute une époque que V.S met en lumière avec ce texte magnifique. Dans le monde littéraire français des années 80 Gabriel Matzneff était un être intouchable qui racontait dans ses "carnets noirs", et sans aucune impunité, ses relations avec des enfants de 11 à 16ans. De cette relation sous emprise, V.S mettra des années à se reconstruire. Ce livre, sans voyeurisme et avec beaucoup de pudeur, évoque la psychologie adolescente, la culpabilité et le cataclysme intérieur qu'une telle relation peut créer.
Un réel monument littéraire. -
Conseillé par Philippe L. (Libraire)7 janvier 2020
Un témoignage bouleversant
Un témoignage bouleversant où Vanessa Springora retrace sa descente aux enfers quand elle rencontre, à 13 ans,l’écrivain en vue dans les années 70 et 80, pédophile : Gabriel Matzneff, 50 ans à l’époque. Quel courage de convoquer ses douloureux souvenirs, entre parents à côté de la plaque à l’image du milieu intellectuel et judiciaire, une époque où l’interdit d’interdire a laissé passer l’inacceptable, sa mise en danger et son incapacité de se défaire de l’emprise de GM. Elle revient sur les faits, les gestes, les mots, les comportements. Tout est disséqué et elle ne s’épargne pas. Une lucidité incroyable. Et une qualité littéraire indéniable. Quel exercice d’écriture pour se ré approprier son histoire, son enfance, son adolescence, écrire pour se sauver, pour comprendre qu’elle est la victime et non la complice. Pour enfermer à son tour GM dans un livre, dans son histoire à elle. Un récit qui interroge la place de l’adulte devant la vulnérabilité et le désir d’un enfant. Un livre glaçant qui décrit une pathologie, la pédophilie, une perversion qui touche tous les milieux. Un livre essentiel.
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Conseillé par o n l a l u5 janvier 2020
Un coupable et des complices
Comme le roman de Delphine de Vigan, « Rien ne s’oppose à la nuit » a ouvert
l’ère des confessions sur les mères dysfonctionnelles, l’affaire Weinstein et
le mouvement #metoo ont libéré la parole de femmes ayant subi des violences
sexuelles.Dans « Le Consentement », qui aurait tout aussi bien pu s’intituler «
L’Emprise », il y a une victime, un coupable… et des centaines de complices :
la famille et toute une société, qui ont non seulement fermé les yeux, mais
encouragé les penchants pour les très jeunes gens des deux sexes de celui qui
est appelé G. et dont plus personne n’ignore qu’il s’agit de l’écrivain
Gabriel Matzneff.Pourquoi Vanessa Springora décide-t-elle de publier ce récit aujourd’hui à
quarante-sept ans, alors que sa liaison avec G. date de trente-cinq ans ? Elle
l’explique ainsi : « Depuis tant d’années, je tourne en rond dans ma cage, mes
rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu'au jour où la solution
se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur
à son propre piège, l’enfermer dans un livre. »