Fondée en 1927, la librairie Richer met à la disposition de ses clients 95 ans de savoir-faire. Une surface de vente de 1200m2 qui propose un fonds riche en qualité et varié en nombre de références représentant toutes les spécialités de librairie.

Clara

http://claraetlesmots.blogspot.fr/

Une lectrice sans prétention, amoureuse de la vie qui habite au bout du monde (ou presque). Et un blog pour parler lectures : http://claraetlesmots.blogspot.fr

Conseillé par
27 juillet 2010

Un livre fort où l'on se retrouve face à un homme rongé par la culpabilité et ses remords.Pourquoi ses deux frères sont morts et pas lui? C'est lui qui aurait dû mourir, lui, le plus faible et le maladif. A travers l'amitié qui va naitre entre Raj et David, Raj essaie de retrouver un frère. Sentiment qui sera fatal à David.

Nathacha Appanah explore la palette des sentiments : Raj animé d'un sentiment d'amour fraternel pour David et qui essaie de remplacer ses deux frères, la crainte et la peur devant un père alcoolique et violent, la douceur de la mère. Le fardeau de la culpabilité ne s'est jamais allégé pour Raj et Nathacha Appanah nous le décrit avec pudeur et force. Les descriptions de la nature luxuriante sont magnifiques.
L'auteure nous relate un événement peu connu de l'histoire de la seconde Guerre Mondiale : la déportation de juifs essayant de rejoindre le Palestine pour fuir le Nazisme et refoulés en Martinique.

L'écriture est toujours aussi belle que dans la noce d'Anna mais les thèmes sont incomparables.

Conseillé par
26 juillet 2010

Petite Abeille, Nigérienne, est dans un centre pour réfugiés à Londres depuis deux ans. Deux ans, durant lesquels elle a appris à parler un anglais impeccable pensant que ce serait suffisant pour être acceptée en Angleterre.

A sa sortie, elle téléphone à Andrew et à Sarah, un couple de touristes dont sa fuite a croisé la route deux plus tôt sur une plage du Nigéria. Car Petite Abeille et sa soeur aînée tentaient d'échapper aux hommes qui sont venus incendier le village et tuer tout le monde. Le choc de deux mondes, de deux visions vont changer la vie de ces personnages. Au fils des pages, on comprend ce qui unit Petite Abeille à Andrew et Sarah...

Quel livre ! Un fois commencé, je n'ai pas pu le lâcher. Même si ce livre débute avec de l'humour quand Petite Abeille aide les autres réfugiées à parler en Anglais, la suite l'est moins.
Tous les jours ou presque, on lit ou entend qu'il y a des conflits dans des pays d'Afrique , informations auxquelles on prête une oreille plus ou moins attentive. Mais si un jour, on se retrouvait dans un de ces pays à devoir sauver un de leur habitant contre l'un de nos doigts. Est ce que l'on accepterait ou non? Notre vie en serait bouleversée quelque soit la réponse.

Le livre alterne le récit de Petite Abeille et celui de Sarah jeune femme moderne dont le couple battait déjà de l'aile lors de leur voyage au Nigéria.
Au fil des pages, on apprend ce qui s'est passé réellement sur cette plage et les conséquences...

Petite Abeille m'a touchée. Ses propos sur le regard que l'on porte sur les pays d'Afrique est percutant, dérangeant. Courageuse, elle sait jouer de la langue anglaise pour défier bien des situations. Ses espoirs se transforment un une résignation passive, elle qui souhaite juste être acceptée dans un pays où l'on veut d'une réfugiée supplémentaire qui viendrait grossir le flot important des demandeurs d'asile.
Sarah se cherche, essaie de vaincre ses démons, se pose des questions et tente d'avoir un nouveau départ dans la vie.

La fin est inattendue et m'a stochée... comme s'il fallait que ce soit toujours les mêmes qui fassent preuve de courage et d'humilité.

Un livre dense sur un sujet difficile. On est amené à se poser de questions et à regarder sa conscience bien en face...
Une lecture marquante, un témoignage sur deux mondes que tout sépare sauf l'idée de la liberté que chacun en fait.

Un coup de coeur !

Conseillé par
25 juillet 2010

Nanou, sept ans, est hospitalisée ou elle comme elle le dit elle fait « des stages d’hosto ». Parce que ce monde, les « firmières », elle connait à force. Sa tante Alice lui offre un cahier bleu pour « écrire rire tout ce qu’on a mal au cœur ou envie de rigoler ».

Nanou récit aves ses mots, son langage : la maladie de sa maman, la jalousie qu’elle éprouve envers sa sœur ainée, les copines et puis l’amour immense de sa tante.

Le hasard fait qu’il y a cinq jours j’ai écrit un billet sur Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel Schmitt, une lecture qui m’avait bouleversée.

Un mètre quatre reprend ces mêmes thèmes: la maladie, le monde médical racontés par un enfant. Le récit est de la main de Nanou, sept ans, mais j’ai été gênée par les phrases trop infantiles. J’ai trouvé que l’ensemble du livre baignait dans les bons sentiments comme si l’auteure en faisait de trop. Quand Nanou parle de la sclérose en plaques de sa maman et de ses craintes : c'est juste et touchant.

La dernière page m’a laissée perplexe. Le livre se termine par un mot d’Alice. Aussi, j’ai pensé qu’il s’agissait d’un livre autobiographique sauf que l’auteure se prénomme Anne.

Une écriture trop édulcorée à mon goût pour une enfant de sept ans. Aussi, cette lecture m’a juste effleurée…

et autres nouvelles

Le Livre de poche

Conseillé par
25 juillet 2010

John McGahern à travers la précision de son écriture nous invite à un voyage peu commun.
L'Irlande, ses paysages et puis quelques uns de ses habitants...

Ames humaines sans pitié ou de bonté, capables du bon et du pire. Des pans de vies de personnes qui pourraient être vous ou moi, confrontées à une vie de solitude ou à un quotidien répétitif.

Ces nouvelles m'ont fait penser au recueil l' Antarctique de Claire Keegan : même ambiance, écriture juste qui met en exergue les failles...

Conseillé par
24 juillet 2010

Paris, Nouk élève seule son fils Eugenio dans un minuscule appartement. Elle tâtonne et cède à tous les désirs et caprices de son fils. Rien n'est trop beau pour lui même si c'est au dessus de ses moyens.

Pleine d'imagination, la sensibilité à fleur de peau, Nouk cherche comment mettre un peu de fantaisie dans leur quotidien avec humour. Noël approche et ils vont le passer tous les deux même si pour Eugenio ce n'est pas normal. Martha son amie les invite en Bretagne dans sa famille passer quelques jours.

Première rencontre avec Geneviève Brisac qui a obtenu le prix Fémina 1996 pour ce roman.

Nouk nous raconte son quotidien, son fils. A petite doses, elle distille des informations. Quel âge à Eugenio? Est elle divorcée? Des questions dont on n' a pas forcément la réponse. Ancienne peintre à succès qui a tout arrêté du jour au lendemain, elle veut élever au mieux Eugenio. Les reproches de Martha ou des collègues de travail, elle n'en a rien à faire. C'est son fils. Au fil des pages, on pressent que quelque chose n'est pas normal. Nouk est attachante comme un enfant qui vit ses rêves et fuit une réalité trop difficile. L'amour mère-fils est puissant mais semble devenir fragile quand Eugenio pose des questions ou quand le regard des autres s'en mêle.

J'ai été touchée par cette lecture. L'écriture y est belle et sensible tout comme Nouk.
Nouk qui tente, qui essaie de faire au mieux pour Eugenio et qui tente de dissimuler ses failles.

Un livre où la sensibilité, l'amour d'une mère pour son fil sont porteurs d'une fin inattendue.