Fondée en 1927, la librairie Richer met à la disposition de ses clients 95 ans de savoir-faire. Une surface de vente de 1200m2 qui propose un fonds riche en qualité et varié en nombre de références représentant toutes les spécialités de librairie.

Clara

http://claraetlesmots.blogspot.fr/

Une lectrice sans prétention, amoureuse de la vie qui habite au bout du monde (ou presque). Et un blog pour parler lectures : http://claraetlesmots.blogspot.fr

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1 août 2010

Iran, 1979, le régime islamique installé par Khomeny voit le jour. Le narratrice a 12 ans, sa vie de tous les jours se retrouve bouleversée. On la suit à travers ces changements et les années qui passent.

Ce livre est avant tout le témoignage d'une femme engagée qui dénonce l'intégrisme islamiste.

Aves ses deux meilleures amies et sans rien dire à ses parents, elle va se révolter contre le nouvelles directives. Que dire devant la maturité des propos de ces collégiennes si beaux et empreints d'humanité:

"Personne n'a le droit d'imposer sa croyance et ses convictions à autrui. (...)Et voilà qu'aujourd'hui, les religieux, à peine au pouvoir, nous menacent, nous arrêtent, nous tuent parce qu’à leurs yeux nous ne sommes pas des croyants. Nous sommes tous des croyants. Nous avons besoin de croire pour vivre. Moi, je crois à l'humanité, à la vie, à la nature, à l'intelligence, à la justice, à la liberté. J'ai la foi et je suis croyante, mais ma croyance et ma foi ne sont pas religieuses, ne sont pas islamiques. Elles sont humaines."

La répression est sévère et brutale pour tout le monde : femmes, enfants, hommes. Certains y laisseront leur vie. Le régime intégriste incite des êtres à devenir des martyres pour la religion et à dénoncer celui qui ne suit pas les règles.

Partie faire ses études en France, quand elle reposera le pied sur le sol de son pays, elle trouvera un régime corrompu par l’argent.

Un très beau témoignage où la violence d’un régime nous prend à la gorge, nous saute au visage sous prétexte d’un Dieu.

roman

Le Livre de poche

6,90
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31 juillet 2010

Suite à la publication d'un poème sur un chasseur aperçu une fois, le fusil à l'épaule dans les montagnes, le narrateur reçoit une lettre de cet homme. Le chasseur le met dans la confidence de sa peine et lui expédie trois lettres rédigées par trois femmes différentes.

Trois lettres : la première est celle de la fille de sa maîtresse, la seconde est rédigée par son épouse et la dernière a pour auteure sa maîtresse Saïko.
Les lettres ont comme dénominateur commun la mort de Saïko et l'adultère mis à jour.
La fille découvre que sa mère avait un amant et qu'elle lui a menti pendant de nombreuses années. Trompée dès son mariage, l'épouse n'avait rien dit de cette relation dont elle connaissait l'existence. La maîtresse révèle la nature de son amour dans une dernière lettre.

L'amour trempé dans le mensonge y est décrit sous différents points de vue et se drape de différents sentiments : la trahison, le dégoût, la peine, les regrets ...

C'est beau, très beau. L'écriture est sublime, pas de fioriture, seulement des mots choisis avec précision pour révéler la personnalité cachée de ces trois femmes.

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30 juillet 2010

Extrait de la quatrième de couverture :
C'est l'histoire d'une rupture amoureuse, une nuit, à Tokyo. C'est la nuit où nous avons fait l'amour ensemble pour la dernière fois. Mais combien de fois avons-nous fait l'amour ensemble pour la dernière fois ? Je ne sais pas, souvent.

Au début de ma lecture, je me suis demandée à quoi jouait ce couple et surtout le narrateur. Il m’est apparu désorienté, en prise à des pulsions mêlant amour, regrets, amertume. J’ai suivi le fil de ses pensées et de ses actes passés au microscope. Noyée dans les descriptions, j’ai eu l’impression d’assister à un naufrage de ces quelques jours passés à Tokyo. Faire l’amour, aimer, vouloir se détacher de l’être aimé, trouver des réponses dans la fuite à travers la ville…

Seule Marie m’a touchée, elle qui semble vouloir s’accrocher à cet à cet amour.

Le livre comporte un « décryptage », sa place dans la carrière de l’auteur, le tout rédigé par Laurent Demoulin. Malgré toutes ces explications qui mettent ce livre sur un piédestal, mon avis est mitigé…

L’écriture de Jean-Philippe Toussaint m’a déstabilisée. Lire à nouveau cet auteur ? je ne sais pas..

Rivages

10,65
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29 juillet 2010

Quatrième de couverture :
Londres, 1912. Les docks Sainte-Katherine. A l'intérieur d'un tonneau d'apparence anodine, on découvre le cadavre d'une jeune femme vêtue d'une robe de soirée. Qui l'a assassinée ? (…)

Aux prises avec un plan d'une ingéniosité diabolique, deux policiers - le Français Lefarge et l'Anglais Burnley - sillonnent l'Europe pour démêler l'écheveau d'un des crimes les plus inventifs du début du XXe siècle.

Un des grands classiques de l'énigme, indispensable dans la bibliothèque de l'amateur de mystère.

"Sans doute le meilleur premier roman policier jamais écrit." (Raymond Chandler)

Une quatrième de couverture qui ne ment pas…
Je n’ai pas mis le résumé en entier car je trouve qu’il en dit de trop ! Surtout ne le lisez pas avant d’ouvrir ce bijou !

Je suis heureuse ! J’ai enfin pu terminer ce livre en savourant l’ambiance de cette époque. Et un roman policier de surcroit. Moi qui ne suis pas forcément une adepte de ce genre, j’ai été conquise !

Déjà, je me suis retrouvée dans un monde aux allures, certes désuètes, mais si agréables. Les transports par bateau, les télégrammes, Scotland Yard, un savoir vivre oublié… Car si je frappe à la porte d’une administration quelconque et que je demande un renseignement, je ne suis pas certaine qu’on me réponde « Oui Madame, je vais voir que je peux faire. Voulez–vous bien patienter ? ». Dans ce livre, on trouve des personnages polis et plaisants, l'atmosphère palpable de Londres et de Paris en ce début de XXième siècle.

Une intrigue ficelée avec brio et portée par une écriture délicieuse… je vous le dis : un pur moment de bonheur !

12,70
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28 juillet 2010

En 1974, Laure rompt avec sa famille et devient serveuse dans un bar des Landes dont le propriétaire livre aussi d'étranges colis. Naïve, Laure, 19 ans, se fait arrêter pour trafic de drogue et se retrouve condamnée à 6 ans de prison. La seule personne qu’elle préviendra sera son grand-père Dada.

Un livre qui a tout pour faire un film. Mais question lecture, toute cette histoire m’est apparue bien légère. Le grand-père trempé dans un milieu pas très catholique et qui va organiser la fuite de sa petite-fille, lui trouver des faux papiers et une nouvelle identité… Passons !

Par contre, la peur qu’éprouve Laure est toujours présente malgré les années qui passent. Sentiment qui l’étouffe et l’empêche d’évoluer dans la vie. Même mariée, elle reste prudente trop d’ailleurs pour ne pas évoquer de soupçon. Elle se veut la personne à qui on ne peut rien reprocher.

Doit-on payer toute sa vie pour un écart de conduite? Le thème n'est pas assez creusé et la fin m’a déçue… Une lecture qui sera très vite oubliée…