Fondée en 1927, la librairie Richer met à la disposition de ses clients 95 ans de savoir-faire. Une surface de vente de 1200m2 qui propose un fonds riche en qualité et varié en nombre de références représentant toutes les spécialités de librairie.

Clara

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Une lectrice sans prétention, amoureuse de la vie qui habite au bout du monde (ou presque). Et un blog pour parler lectures : http://claraetlesmots.blogspot.fr

Anne-Marie Métailié

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17 août 2010

Le récit commence au premier jour de retraite du personnage de ce roman dont le nom n'apparaît jamais. Directeur d'une banque, il a épousé en secondes noces une veuve bien plus jeune que lui : Adele. Comment va t-il désormais occuper ses journées? Sa femme installe son jeune amant chez eux. Il tente de comprendre la personnalité si contradictoire et si ambiguë de sa femme.

Le narrateur ressasse le passé en quête de la vérité et analyse les comportements de sa femme. L'a t-elle déjà trompé dans le passé, éprouve-t elle de l'amour envers lui ? Quand tout semble indiquer qu'Adele ne l'aime pas, on la découvre soucieuse de son bien-être. Sauf que je me suis très vite aperçue du manège d'Adele ... A plusieurs moments, j'ai eu envie de secouer le mari et de lui dire mais tu ne comprends pas qu'elle agit dans ton dos?

Une histoire qui tourne autour du pot et une fin largement prévisible.

Une déception en ce qui me concerne

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15 août 2010

Avertissement : l’excuse « je n’aime pas les nouvelles » n’est pas valable !
Je me suis régalée avec ce recueil de seize nouvelles écrites dans les années 1930 par Dorothy Parker. C’est que cette chère Dame manie l’ironie avec brio et finesse et possède une écriture vive, et piquante !
Des textes intemporels qui n’ont pas pris une seule ride ! Dorothy Parker dissèque sous sa plume les caractères, les défauts humains et particulièrement ceux des femmes. Jalousies, mesquineries et méchancetés au programme. Sans oublier la situation d’embarras vécue au moins une fois par tout le monde : être invité à un dîner, ne connaître personne et faire la conversation avec son voisin sur le menu (l’horreur à son apogée).

A consommer sans modération ! Et à la fin de chacun de ces seize petits bijoux , on sourit de satisfaction et de bonheur… Jubilatoire !

18,30
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14 août 2010

Août 1998, sous une chaleur écrasante, Paris s’est vidée de ses habitants. Nola, 18 ans, au lieu de passer ses vacances avec ses amies en Grèce se retrouve serveuse dans un bar de seconde zone. Elle et sa mère Mira viennent d’aménager dans « l’immeuble – mutant » qui est le reflet de leur vie décrochée. Quelques mois plus tôt, un cinglé a tiré sur de gens avant de se suicider. Son père faisait partie de ses victimes innocentes. Se reconstruire mais comment alors que sa mère passe ses journées enveloppée dans un cocon de couvertures dans sa chambre ? Selon les médecins, Mira présente des signes d’hyperacousie, elle ne supporte plus le moindre bruit. Nola joue le rôle de mère pour aider Mira alors qu’à 18 ans sa vie vient de basculer. Elle se bat pour deux et découvrira que les non-dits du passé sont lourds de conséquences.

Dès les premières pages, l’écriture m’a harponnée. Et quelle écriture ! Delphine Bertholon sait jouer de toutes les gammes : métaphores sublimes, des phrases où la poésie s’invite, le langage d’une fille de 18 ans et des pointes d’humour. Je n’ai pas lu l’histoire, non, j’ai basculé dedans.

Une histoire poignante mais qui ne sombre jamais le mélo. Les sentiments, les émotions de Nola sont décrits avec tant de justesse qu’on les ressent. Il y a une atmosphère si forte, si prenante qui se dégage de ce livre que je l’ai lu en apnée. Nola ne baisse pas les bras même si l’envie se fait sentir. Non, elle essaie d’avancer pour elle et pour sauver sa mère. Même si je n’ai pas vécu la situation de Nola, je suis ressortie de cette lecture bouleversée.

Un livre coup de cœur qui prend aux tripes et dont l’écriture est tout simplement sublime !

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13 août 2010

Alabama , 1918, Zelda Sayre une des « Belles du Sud » s’éprend du lieutenant Scott Fitzgerald. Lui s'est juré de un écrivain célèbre. Zelda jouit de son succès et de son impunité dans la ville de Montgomery :
Que voulez-vous qu'il m'arrive dans une ville où une rue sur deux porte mon nom? Je pouvais bien traîner toutes les nuits sans chaperon : je suis la fille du juge, petite–fille d’un sénateur et d’un gouverneur Nous avons bâti cette cité.Nous avons érigé ses premiers momuments, son capitole et ses églises.

Zelda et Scott se marieront à New-York. Zelda est fantasque, lui connait enfin le succès. Le jeune couple brille dans la vie mondaine. Succès, alcool, le tourbillon des excès déteint sur la romance et sur le couple. La narratrice est Zelda et on la suit à travers deux époques 1918-1920 et 1940. Deux récits savamment menés et enchâssés qui permettent de mieux comprendre la personnalité de Zelda.

De Zelda, la belle et indépendante qui voulait tant quitter sa terre natale, on découvre une femme blessée qui a perdu de son aura. Internée plusieurs fois en hôpital psychiatrique à la demande de son mari, elle revient sur le passé en dévoilant des pans peu glorieux. Scott ne pense qu'à ses écrits, il boit et se montre abject envers elle. Au fil des pages, on suit la chute du couple. On apprend que Scottt s'inpirait largement d'elle dans ses écrits quand il ne lui volait pas ses propres écrits.

Malgré tout, elle a continué de l'aimer :
Scoot, je n'arrive pas le haïr. A présent, je le regarde comme un gamin de dix ans. Je l'aime trop pour lui dire combien il m'a fait du mal.

J'ai été touchée et subjuguée par Zelda , par sa personnalité et son destin. J'ai appris qu'elle écrivait, chose que j'ignorais.

Le pari est réussi pour Gilles Leroy , il a voulu se glisser dans la peu de Zelda, il y est parvenu à merveille. Son écriture insuffle la vie à Zelda.

Ce livre mêle réalité et fiction, pour ma part je l'ai lu comme un très beau roman.

récits

Philippe Picquier

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12 août 2010

1945, Japon, un jeune adolescent Seita sur le point de mourir se souvient des derniers mois. Le décès de sa mère, l’enfer des bombardements, son errance avec sa jeune sœur Setsuko et la mort de cette dernière.

Le thème de cette nouvelle est touchant et dur. Deux enfants qui meurent de faim et sans que personne ne les aide. La guerre fait rage et ils se retrouvent seuls à essayer de survivre. Il y a tout l’amour de Seita pour Etsuko, il s’en occupe à la manière d’une mère envers son enfant.

Mais je n’ai pas aimé l’écriture. Peut-être que justement l’auteur a employé un langage où les mots sont mâchés, avalés pour mettre encore plus exergue la situation de ces deux enfants ? Une écriture où l’argot s’invite et qui ne m’a pas du tout séduite.