Fondée en 1927, la librairie Richer met à la disposition de ses clients 95 ans de savoir-faire. Une surface de vente de 1200m2 qui propose un fonds riche en qualité et varié en nombre de références représentant toutes les spécialités de librairie.

La Chaumière des Mots

http://lachaumieredesmots.com/

Mes lectures sont très variées : beaucoup de domaines m'intéressent, certains plus que d'autres évidemment, mais je suis un peu une "touche à tout" de la lecture.

17,45
12 février 2015

Excellent

Autant vous prévenir tout de suite, si vous commencez ce roman, ne pensez pas pouvoir vous arrêter en cours de route. J’ai expérimenté et je peux vous dire que j’ai très mal vécu le fait de devoir partir alors qu’il ne me restait que 40 pages à lire…

Encore une fois, le duo M.I.A. (Missing In Action) frappe très fort. On retrouve les éléments qui ont fait de « Rémoras » et de « La trappe » des succès : écriture vive et nerveuse, percutante.


Si l’histoire a un petit côté science-fiction parce que nous naviguons entre avenir et passé, c’est tellement bien dosé qu’on l’oublie très vite. Echo et Romeo sont au cœur de l’action, mais les personnages secondaires sont tout aussi importants. Leur ressenti, leurs actions, leur implication font qu’on les adopte immédiatement (même les « pas gentils », c’est vous dire…)

Ce roman pose aussi de nombreuses questions sur notre avenir. Quel sera-t-il ? Bon ou mauvais ? Fin de l’humanité ou nouvelles espérances ? Nous dirigeons-nous vers la bonne direction ? Un monde peut-il être parfait ?

Ce premier tome étant rempli de promesses quant à la lecture du second volet, je ne m’attarde pas et je vais de ce pas lire « La faille – 2 La traque de Romeo ».

Verbiest, Thibault

Avant-Propos

11 février 2015

Premier roman excellent !

Thibault Verbiest nous emmène dans un long, très long voyage. Un périple qui nous conduit dans les pays de Pologne, d’Israël, d’Iran et nous naviguerons sur les flots des religions. Mais le propos de l’auteur n’est pas religieux. Au contraire, il nous invite à mieux comprendre les racines de certains maux de notre planète : le terrorisme, le djihadisme, les services secrets, les manipulations. Il nous explique les dessous de la politique et après avoir lu ce roman, nous sommes plus à même d’analyser l’affrontement israélo-palestinien.


Il se sert de la religion pour nous permettre d’appréhender certains faits historiques. Il nous téléportera d’ailleurs, grâce à un super ordinateur quantique, via un trou de ver, dans le camp de concentration d’Auschwitz avec un groupe de neuf personnes, apparemment étrangères au conflit de la Seconde Guerre mondiale. L’équipe tentera de libérer les prisonniers, mais pour cela, ses membres devront éprouver et subir ce que tous les autres détenus endurent. Ils ne peuvent sortir indemnes de cette expérience, et nous non plus par la même occasion, malgré tout ce que nous savons de nos jours sur cette période. Cette mission, qui va révéler le vrai rôle de chaque individu, les amènera à Tel-Aviv en 2013 où chacun devra désormais composer avec ce qu’il a vécu à Auschwitz.

Thibault Verbiest a écrit un roman très riche en informations, il a mis en scène des personnages ayant réellement existé pour certains. Il a effectué un nombre incroyable de recherches pour nous proposer une intrigue qui repose sur des faits réels. Cela donne un ouvrage où l’Histoire s’imbrique dans l’histoire, où l’on passe d’une époque à une autre, sans vraiment savoir ce qui tient de la réalité et ce qui relève de la fiction.

Les personnages étant relativement nombreux, l’auteur a eu la sympathique idée de relier chaque nom à un lien, comme une note de renvoi, qui vous rappelle qui est qui. Mais très rapidement, on reconnaît chacun et le système n’est plus utile. Néanmoins, c’est une très bonne astuce pour ceux qui auraient peur de se perdre !

C’est le premier roman de Thibault Verbiest, et pour moi, c’est une vraie réussite. La trame est parfaite, chaque élément s’emboîte parfaitement. Un véritable travail de rédaction et de correction a été effectué, les phrases sont agréables, les descriptions sont détaillées, mais sans tomber dans l’excès et les phases d’actions sont rythmées.

A lire de toute urgence.

25 octobre 2014

Très bon roman

Voici un roman que j'aurais chaudement recommandé à mes petits lecteurs de la bibliothèque !

Il rassemble tous les bons ingrédients :

- une belle couverture ;

- une histoire mêlant sentiments, intrigue, bon sens ;

- une écriture qui cible bien l'âge des futurs lecteurs, mais sans les considérer comme des "petits" enfants qui ne sont pas capables de comprendre des choses sérieuses.

La couverture :

avec son fond jaune qui attire l’œil et une image pleine de mystère, elle ne peut qu'inciter à la découverte.

Le titre est particulièrement évocateur avec les mots "Mystère", "Grotte" et "Diable".

Les deux réunis correspondent tout à fait à l'histoire.

Justement, l'histoire :

Les personnages sont bien décrits et attachants, les animaux plus vrais que nature. On ressent immédiatement de l'empathie pour Mahaut et Aurèle ; de la haine pour les chasseurs qui traquent avec leurs chiens, sans pour autant que l'auteur insiste trop sur le sujet.

Peu à peu, on entre dans une histoire magique, qui crescendo nous fera vivre des aventures de loup, de chat, de chouette dans lesquelles nos deux amis devront s'impliquer. L'une par ses dons, l'autre à cause de son amitié pour la première.

L'écriture de l'auteur :

A partir de 9 ans, on est déjà capable de réflexion, de comparaison, de compréhension. Sophie Noël a pris le parti de considérer ses lecteurs comme habitants à part entière de notre planète et fait part d'un mode de vie qui a existé et qui revient, enfin, dans certains lieux. Elle parle de partage des tâches, de mise en commun d'outils, de plantes qui soignent... le tout dans un style tout à fait adapté et qui s'intègre parfaitement dans l'histoire.
Pas de longueurs, pas de temps mort !

Comme les fêtes de Noël approchent, je ne saurais trop vous conseiller de noter ce roman jeunesse sur votre liste de cadeaux (à faire ou à recevoir).

Patrick Jaulent

Hélène Jacob

17 octobre 2014

Explosif, captivant !

Autant vous prévenir tout de suite, les auteurs entraînent le lecteur dans une histoire à couper le souffle, tant par le contenu que par le rythme des mots !

Je classerais ce roman dans la catégorie « romans d’anticipation », car j’y ai lu à la fois des éléments réels et des éléments imaginaires, les premiers me semblant plus nombreux que les seconds. Ceci posé, je peux affirmer que cet ouvrage fait trembler !

Patrick Jaulent travaillait à « Wall Street et dans la plus grande agence gouvernementale de surveillance », Thinh Nguyen souhaitait « souligner quelques détails dont les médias ne parlent pas ou peu » (cf interview rapportée à la fin de cet article). Cela se ressent très fortement : l’écriture est vive – presque spontanée, aurais-je envie de dire –, il en ressort tout le vécu des auteurs.

Le préambule nous plonge immédiatement dans l’histoire, le lecteur sait où il va, mais il ne pourra imaginer jusqu’où les auteurs l’entraîneront (et heureusement, sinon il refermerait avec angoisse le livre sans l’avoir lu, ce qui serait fort dommage !).

Les attentats du 11 septembre 2001, le raid aérien sur un navire chinois, les réunions dans le bureau de la Maison-Blanche, au Château de Versailles, les donnant-donnant au sein des pays de l’Europe, font partie, avec bien d'autres, de la catastrophe qui guette : l’effondrement économique des Etats-Unis.

L’enchaînement des chapitres nous permet de faire un tour du monde des dessous des milieux politiques, militaires. Comme si cela ne suffisait pas à nous effrayer, les auteurs nous parlent également de cyberattaques, nous mettant ainsi en garde contre les dangers d’Internet, des Anonymous et des différents services de renseignements mondiaux.

Quand je vous dis qu’on n’a pas le temps de souffler…

Société des écrivains

19,00
14 octobre 2014

Puissant !

Ce roman est en premier lieu remarquable par sa construction. Il s’agit d’une histoire autobiographique à deux voix qui se distinguent par un changement de police.
Ensuite, un choix du narrateur se révèle très intéressant : celui de ne pas fournir son prénom, mais de se nommer « IL ». Mon ressenti me laisse penser que cette alternative a permis à l’auteur un certain recul sur lui-même.
« IL » nous raconte donc son expérience de l’émigration et des années suivantes, de 1956 (date de son départ d’Iran) à la fin de ses années d’études au lycée Michelet à Paris (IL, à ce moment, a 22 ans) . Parallèlement, nous avons la version de certains faits donnés par son père, qui vivra lui aussi un temps dans la capitale, avant de retourner dans son pays natal.
Homoyoun Minoui nous livre ses états d’âme avec des mots puissants, évocateurs, qui font que le lecteur s’investit totalement dans le récit.
J’ai eu un sentiment très fort pour cet adolescent abandonné à lui-même par un père qui souhaite le voir devenir autonome, au milieu d’un internat vide (même si lui-même le supporte très bien !). On ne peut que se demander pourquoi le patriarche a fait le choix de le faire vivre dans la pauvreté jusqu'à ce qu'on lise la version du père.
Le narrateur nous promène également dans des lieux très différents : l’Iran et ses coutumes en premier chapitre, Paris, donc, mais aussi la Côte d’Azur, l’Angleterre ; dans des mondes déconnectés les uns des autres : il fréquentera des familles très riches et vivra comme le plus pauvre des pauvres, abordant son initiation à l’amour, ses premiers emplois de vacances, pas tout à fait comme n’importe quel jeune homme.
Un excellent roman qui nous emmène à la découverte de l’Iran (j’ai appris beaucoup de choses) et nous fait redécouvrir le Paris des années 1960. Il s'agit également de l'histoire d'une intégration réussie, pas forcément uniquement en France, mais en Europe, et du bouleversement de se rendre compte qu'on est "un étranger dans son propre pays".
Homayoun Minoui travaille actuellement à la rédaction du second tome, tandis que le premier rencontre un beau succès et est en cours de traduction pour être publié aux USA et dans les pays anglophones.