Enquête familiale, enquête médicale. Au début des années 80, l'oncle de l'auteur, héroïnomane, meurt du Sida. Ses proches, pétris de honte, imposent l'omerta. Anthony Passeron rouvre ce dossier familial tabou. Il alterne habilement l'histoire intime de sa famille et la lente et difficile quête des scientifiques et médecins, entravés dans leurs recherches par les pouvoirs et l'opinion publics. Une pépite de la rentrée.
Jean-Luc et Jean-Claude, respectivement sous curatelle et sous tutelle, vivent en établissement spécialisé. Tous les jeudis, ils ont l'autorisation de se rendre au café du village pour un moment de détente sans alcool bien entendu. Mais la routine va un jour dérailler et nos deux compères vont se retrouver livrés à eux-mêmes loin du cadre rassurant de leur foyer. Virée touchante et désopilante de deux Laurel et Hardy dans la sauvagerie de notre monde contemporain.
L'Irlandais Colm Toibin signe une excellente biographie romancée de l'immense écrivain que fut Thomas Mann. Nul besoin de connaître l'oeuvre de l'auteur pour apprécier ce roman qui se lit comme une saga familiale et historique et nous emporte dans la tourmente de la première moitié du 20ème siècle et les tourments d'un homme ambivalent et hors du commun. La dernière page lue, vous n'aurez qu'une envie : Lire Thomas Mann.
Troix voix dans ce roman : Celle de Consolée, fillette métisse arrachée à sa famille en 1954 pour être "éduquée" dans un pensionnat pour enfants mulâtres ; celle de Ramata, art thérapeute dans un EHPAD ; et celle d'Astrida, pensionnaire atteinte d'Alzheimer. Trois récits entremêlés et nombreuses thématiques abordées avec beaucoup de finesse : l'exil, les ravages de la colonisation, le langage, le souvenir, la place de nos aînés dans les EHPAD... Aussi touchant qu'intelligent.
Dans un village du Vallais, trois femmes, une mère et ses deux filles, subissent chaque jour la foudre du père, véritable bourreau du quotidien. Pas de voyeurisme, ni de pathos dans ce roman. Seulement les mots justes et beaux pour dire l'indicible ; pour raconter l'histoire d'une violence ordinaire sur laquelle chacun ferme les yeux ; pour essayer de reconstruire ce qui a été dévasté. Un uppercut littéraire qui se lit d'un traite.