La Traversée de Fiora Valencourt. Roman

Sera-t-elle la dernière de sa vie, cette traversée Marseille–Oran qu’entreprend Madame Valencourt pour regagner son pays natal en 1961 ? Autour d’elle, sur le paquebot, la vieille dame ne rencontre que les visages soucieux des Français d’Algérie, tendus dans l’angoisse du lendemain. Elle, elle s’évade dans son passé, un passé qui fut tout amour et ce livre ne pourrait être que la belle histoire de deux êtres qui s’aimèrent, jadis, dans les champs d’alfa des hauts-plateaux oranais, si le présent ne ternissait l’éclat du ciel et du soleil sur la mer.Et que pense l’énigmatique Maâdith, la Kabyle, fidèle compagne de Mme Valencourt ? Qui saura dire, à l’heure où va naître une nouvelle nation algérienne, ce que fut l’âme musulmane au temps de la présence française dans le Maghreb ?Ce pays, ces hommes et ces femmes que Janine Montupet connaît et aime sont ici, dans ces pages ardentes et passionnées, comme on ne les trouvera nulle part ailleurs.Qui veut savoir et comprendre qui sont véritablement les Français d’Algérie, doit lire ce livre.Lorsque ce roman parut pour la première fois, en 1961, on ne savait pas encore ce qu’allait devenir l’Algérie ni ce qu’il adviendrait d’un million de Pieds-Noirs pour qui ce pays était le leur. Ils l’avaient créé et mis en valeur. La réédition de ce livre en 2011 ne le rend que plus authentique dans la mesure où ne s’y mêlent pas encore les considérations politiques qui allaient déchirer les Français en 1962.Janine Montupet, par toutes ses fibres, appartient à cette terre d’Algérie. Ses ancêtres s’y sont installés dès 1848. Au travers de cette grande fresque romanesque que constitue la trilogie La Fontaine rouge, Janine Montupet a imaginé de nous décrire les propriétaires successifs du domaine de la Fontaine rouge dans la plaine de la Mitidja. La Traversée de Fiora Valencourt vient clore cette grande saga algérienne. Avec une analse du roman par Wolf ALBES : "Comme c'est triste, la fin d'un monde !" La tragédie de l'Algérie française dans "La Traversée de Fiora Valencourt" (26 pages).