Le Suaire

Précieuse relique ou faux sensationnel'Le 13 octobre 1988, le cardinal Ballestrero, archevêque de Turin et gardien du Suaire, annonçait officiellement le verdict émis conjointement par les trois prestigieux laboratoires d'Oxford, de Tucson et de Zurich, qui avaient soumis au test du radiocarbone des fragments du linceul présumé du Christ: l'antique pièce de lin se révélait avoir été tissée entre 1260 et 1390.Nombreux furent ceux _ croyants et incroyants _ que l'annonce déconcerta. Les certitudes de millions de fidèles étaient ébranlées. Au cours des siècles _ et jusqu'à la dernière exposition de Turin dix ans auparavant _ ils avaient vénéré dans le Suaire l'image du Christ martyrisé et sereinement recomposé dans la mort... La tradition voulait que le Suaire fût le linceul du Christ: le résultat de ce test l'infirme. D'immenses questions surgissaient alors; il convenait de les étudier de près.Une enquête sérieuse, objective et passionnée, sur l'une des énigmes les plus fascinantes de l'Histoire.Orazio Petrosillo, licencié en théologie de l'Université grégorienne pontificale et diplômé en philosophie de l'Université La Sapienza de Rome, est journaliste au Messagero.Emanuela Marinelli, diplômée en sciences naturelles et en géologie de l'Université La Sapienza de Rome, s'intéresse au Suaire depuis 13 ans. Elle est membre de l'Association of scientists and scholars international for the Shroud of Turin et de la British Society for the Turin Shroud.