- EAN13
- 9791037602190
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- Date de publication
- 1968
- Collection
- Naissance et mort...
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Ire République, 1792-1804
Albert Soboul
FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
Naissance et mort...
Livre numérique
Par-delà l’épisode consulaire et son dénouement impérial, la Ire République
s’assigne une place singulière dans l’histoire de la France contemporaine.
Sans doute a-t-elle revêtu, de 1792 à 1804, des aspects contradictoires :
encore doit-on souligner la continuité logique. L’évolution vers le pouvoir
personnel était en germe depuis que la Révolution avait été lancée dans la
guerre ; Robespierre l’avait prédit dès janvier 1792. La guerre étrangère et
la guerre civile, se perpétuant, et la bourgeoisie rejetant le recours au
peuple par crainte de la démocratie sociale, une nécessité inéluctable portait
la République des notables au renforcement de l’exécutif. Mais, avec le recul
du temps, combien cette dernière paraît éclipsée par la grandeur tragique de
la République de l’an II : au regard de l’histoire, la Ire République demeure
celle de 93. Malgré l’échec final, la tentative de l’an II a revêtu, depuis
cent cinquante ans et plus, une valeur prophétique d’exemple. Fille des
lumières, elle apparaît comme un immense effort pour organiser la nation sur
des fondements plus rationnels et plus équitables. Mais ce serait mutiler
l’histoire que d’oublier que l’enthousiasme et la foi présidèrent aussi à ce
douloureux enfantement d’une société nouvelle : ils animaient les combattants
du 10 août, ceux de Valmy, de Jemmapes et de Fleury. 93 demeure le symbole des
luttes pour la liberté et pour l’indépendance. Ainsi s’explique que se
maintient toujours vivant, dans la conscience des hommes de notre siècle, le
souvenir de l’Indivisible.
s’assigne une place singulière dans l’histoire de la France contemporaine.
Sans doute a-t-elle revêtu, de 1792 à 1804, des aspects contradictoires :
encore doit-on souligner la continuité logique. L’évolution vers le pouvoir
personnel était en germe depuis que la Révolution avait été lancée dans la
guerre ; Robespierre l’avait prédit dès janvier 1792. La guerre étrangère et
la guerre civile, se perpétuant, et la bourgeoisie rejetant le recours au
peuple par crainte de la démocratie sociale, une nécessité inéluctable portait
la République des notables au renforcement de l’exécutif. Mais, avec le recul
du temps, combien cette dernière paraît éclipsée par la grandeur tragique de
la République de l’an II : au regard de l’histoire, la Ire République demeure
celle de 93. Malgré l’échec final, la tentative de l’an II a revêtu, depuis
cent cinquante ans et plus, une valeur prophétique d’exemple. Fille des
lumières, elle apparaît comme un immense effort pour organiser la nation sur
des fondements plus rationnels et plus équitables. Mais ce serait mutiler
l’histoire que d’oublier que l’enthousiasme et la foi présidèrent aussi à ce
douloureux enfantement d’une société nouvelle : ils animaient les combattants
du 10 août, ceux de Valmy, de Jemmapes et de Fleury. 93 demeure le symbole des
luttes pour la liberté et pour l’indépendance. Ainsi s’explique que se
maintient toujours vivant, dans la conscience des hommes de notre siècle, le
souvenir de l’Indivisible.
S'identifier pour envoyer des commentaires.