- EAN13
- 9791037100986
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (La Table ronde)
- Date de publication
- 1959
- Collection
- L'ordre du jour
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Simple et pourtant fabuleuse, telle fut la destinée de Sidney Bechet. Son
histoire, telle que la relate fidèlement ce livre, ressemble assez - du moins
en son début - à celle des grands musiciens noirs de la Nouvelle-Orléans, qui
donnèrent à l’aube de ce siècle la première impulsion à la grande aventure
musicale appelée jazz. De sa jeunesse bercée au rythme des orchestres de rue,
de sa vocation précoce et irrésistible, de ses premières rencontres avec les
maîtres de l’époque, de cette vie louisianaise âpre mais aussi joyeuse et
colorée, Sidney Bechet gardait mille souvenirs pittoresques qu’il a su évoquer
pour nous, et qui sont consignés ici. Les Parisiens lui firent en 1925 un
accueil chaleureux, quand il fut présenté avec Joséphine Baker dans la Revue
Nègre au Théâtre des Champs-Élysées. Beaucoup de lecteurs se souviendront de
leur jeunesse au récit de ce spectacle, dont le succès fut sans doute pour
Sidney une invitation à choisir la France comme seconde patrie. Ce prince du
jazz, à la fin de la deuxième guerre mondiale, était un musicien estimé. La
gloire pourtant, ne lui avait pas encore souri comme à Louis Armstrong ;
certes, Sidney avait une classe comparable à celle du Roi du Jazz, mais il
fallut qu’il se fixe en France pour qu’on assiste à son accession à la
popularité. Sans altérer la tradition musicale de l’art négro-américain,
Bechet réussit à conquérir un immense public, qui fut sensible au discours
volubile et envoûtant de son saxophone soprano. Le miracle accompli par
Sidney, ce “Tzigane du jazz” comme l’a nommé Frank Ténot, c’est d’avoir rendue
accessible à des gens de tous âges, de toutes conditions, la vraie langue du
jazz réputée (à tort) compréhensible pour les seuls amateurs avertis. Un
Français comme les autres, aimant jouer avec son fils, soigner son jardin et
cuisiner pour ses amis, tel fut Bechet au crépuscule de sa vie, et tel le
dépeint cet ouvrage. Ambassadeur chargé d’années et pourtant infatigable, il
quittait son pavillon de banlieue pour aller enregistrer son millionième
disque ou pour aller jouer dans les plus petites villes de notre pays.
Lorsqu’il est mort le 14 Mai 1959, chacun de nous a perdu un ami simple et
attachant, à la mémoire duquel ce livre est un hommage. Tous ceux qui ont aimé
Sidney Bechet, homme de grand cœur et artiste brillant, trouveront dans ces
lignes qui retracent la passionnante histoire de sa carrière, le reflet de son
sourire malicieux et fascinant.
histoire, telle que la relate fidèlement ce livre, ressemble assez - du moins
en son début - à celle des grands musiciens noirs de la Nouvelle-Orléans, qui
donnèrent à l’aube de ce siècle la première impulsion à la grande aventure
musicale appelée jazz. De sa jeunesse bercée au rythme des orchestres de rue,
de sa vocation précoce et irrésistible, de ses premières rencontres avec les
maîtres de l’époque, de cette vie louisianaise âpre mais aussi joyeuse et
colorée, Sidney Bechet gardait mille souvenirs pittoresques qu’il a su évoquer
pour nous, et qui sont consignés ici. Les Parisiens lui firent en 1925 un
accueil chaleureux, quand il fut présenté avec Joséphine Baker dans la Revue
Nègre au Théâtre des Champs-Élysées. Beaucoup de lecteurs se souviendront de
leur jeunesse au récit de ce spectacle, dont le succès fut sans doute pour
Sidney une invitation à choisir la France comme seconde patrie. Ce prince du
jazz, à la fin de la deuxième guerre mondiale, était un musicien estimé. La
gloire pourtant, ne lui avait pas encore souri comme à Louis Armstrong ;
certes, Sidney avait une classe comparable à celle du Roi du Jazz, mais il
fallut qu’il se fixe en France pour qu’on assiste à son accession à la
popularité. Sans altérer la tradition musicale de l’art négro-américain,
Bechet réussit à conquérir un immense public, qui fut sensible au discours
volubile et envoûtant de son saxophone soprano. Le miracle accompli par
Sidney, ce “Tzigane du jazz” comme l’a nommé Frank Ténot, c’est d’avoir rendue
accessible à des gens de tous âges, de toutes conditions, la vraie langue du
jazz réputée (à tort) compréhensible pour les seuls amateurs avertis. Un
Français comme les autres, aimant jouer avec son fils, soigner son jardin et
cuisiner pour ses amis, tel fut Bechet au crépuscule de sa vie, et tel le
dépeint cet ouvrage. Ambassadeur chargé d’années et pourtant infatigable, il
quittait son pavillon de banlieue pour aller enregistrer son millionième
disque ou pour aller jouer dans les plus petites villes de notre pays.
Lorsqu’il est mort le 14 Mai 1959, chacun de nous a perdu un ami simple et
attachant, à la mémoire duquel ce livre est un hommage. Tous ceux qui ont aimé
Sidney Bechet, homme de grand cœur et artiste brillant, trouveront dans ces
lignes qui retracent la passionnante histoire de sa carrière, le reflet de son
sourire malicieux et fascinant.
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