- EAN13
- 9782810710393
- Éditeur
- Presses universitaires du Midi
- Date de publication
- 27/02/2020
- Collection
- Socio-logiques
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Des citoyens face au crime
Les jurés d’assises à l’épreuve de la justice
Aziz Jellab, Armelle Giglio
Presses universitaires du Midi
Socio-logiques
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782810710393
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Que sait-on de l’expérience des jurés populaires amenés à siéger en cour
d’assises et à juger des personnes accusées d’avoir commis un crime ? Pour le
citoyen ordinaire, devenu « juge d’un jour », cette expérience lui révèle le
monde social sous diverses facettes et l’interpelle sur sa capacité et sa
légitimité de juger. Les interactions entre les jurés et les juges
professionnels, en l’occurrence les présidents de cour d’assises, mettent en
relief des rapports de pouvoir et de domination, sur fond de rituel
judiciaire. Lors du délibéré, le fait que les jurés soient censés juger des
faits et de la peine selon leur « bon sens » et leur « intime conviction »
tandis que les magistrats jugeraient selon le « droit » et la « raison »
révèle une hiérarchie subtile au sein de cette association échevine. Cet
ouvrage, issu d’une enquête sociologique de terrain, met en évidence des
rapports sociaux différenciés à la justice pénale, mêlant enchantement et
désillusion quant au caractère démocratique de la cour d’assises. Il interroge
les effets de cette socialisation qui génère des tourments moraux, tout en
contribuant au sentiment d’avoir été reconnu comme citoyen-juge.
d’assises et à juger des personnes accusées d’avoir commis un crime ? Pour le
citoyen ordinaire, devenu « juge d’un jour », cette expérience lui révèle le
monde social sous diverses facettes et l’interpelle sur sa capacité et sa
légitimité de juger. Les interactions entre les jurés et les juges
professionnels, en l’occurrence les présidents de cour d’assises, mettent en
relief des rapports de pouvoir et de domination, sur fond de rituel
judiciaire. Lors du délibéré, le fait que les jurés soient censés juger des
faits et de la peine selon leur « bon sens » et leur « intime conviction »
tandis que les magistrats jugeraient selon le « droit » et la « raison »
révèle une hiérarchie subtile au sein de cette association échevine. Cet
ouvrage, issu d’une enquête sociologique de terrain, met en évidence des
rapports sociaux différenciés à la justice pénale, mêlant enchantement et
désillusion quant au caractère démocratique de la cour d’assises. Il interroge
les effets de cette socialisation qui génère des tourments moraux, tout en
contribuant au sentiment d’avoir été reconnu comme citoyen-juge.
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