- EAN13
- 9782728311828
- Éditeur
- Publications de l’École française de Rome
- Date de publication
- 03/2022
- Collection
- Collection de l'École française de Rome
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L’Architecture morte ou vive
les infortunes de la coupole de Saint-Pierre de Rome au XVIIIe siècle
Pascal Dubourg-Glatigny
Publications de l’École française de Rome
Collection de l'École française de Rome
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782728311828
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Quelques mois après l’élection de Benoît XIV, les architectes de la Fabrique
de Saint-Pierre de Rome engagèrent une série d’enquêtes de stabilité sur la
coupole de la basilique. Elle présentait, depuis longtemps déjà, de nombreuses
fissures. L’inquiétude s’étendit à la curie et, à l’automne 1742, elle était à
son paroxysme. Le pape commanda alors une expertise à des savants réputés mais
étrangers au microcosme romain de l’architecture. Les résultats de leurs
travaux, présentés lors d’un spectacle de démonstration scientifique mettant
en scène la maquette de Michel Ange restaurée pour l’occasion, ne firent que
déclencher une onde de protestations qui s’étendit sur plusieurs années. La
querelle initiale, confinée dans les cercles du palais apostolique, se
constitua rapidement en une controverse scientifiquement argumentée qui
traversa avec une grande violence les catégories professionnelles et les clans
intellectuels. Cependant, la richesse du dossier montre qu’il ne peut être
réduit à un simple débat policé sur des questions techniques. Il fait
apparaître la très grande diversité de conceptions sur l’architecture en
vigueur dans la Rome du milieu du XVIIIe siècle, motivées par des positions
identitaires, intellectuelles, religieuses et politiques discordantes.
de Saint-Pierre de Rome engagèrent une série d’enquêtes de stabilité sur la
coupole de la basilique. Elle présentait, depuis longtemps déjà, de nombreuses
fissures. L’inquiétude s’étendit à la curie et, à l’automne 1742, elle était à
son paroxysme. Le pape commanda alors une expertise à des savants réputés mais
étrangers au microcosme romain de l’architecture. Les résultats de leurs
travaux, présentés lors d’un spectacle de démonstration scientifique mettant
en scène la maquette de Michel Ange restaurée pour l’occasion, ne firent que
déclencher une onde de protestations qui s’étendit sur plusieurs années. La
querelle initiale, confinée dans les cercles du palais apostolique, se
constitua rapidement en une controverse scientifiquement argumentée qui
traversa avec une grande violence les catégories professionnelles et les clans
intellectuels. Cependant, la richesse du dossier montre qu’il ne peut être
réduit à un simple débat policé sur des questions techniques. Il fait
apparaître la très grande diversité de conceptions sur l’architecture en
vigueur dans la Rome du milieu du XVIIIe siècle, motivées par des positions
identitaires, intellectuelles, religieuses et politiques discordantes.
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