- EAN13
- 9782348064630
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 24/09/2020
- Collection
- Cahiers libres
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les gardiens de la raison
Enquête sur la désinformation scientifique
Stéphane Foucart, Stéphane Horel, Sylvain Laurens
La Découverte
Cahiers libres
Autre version disponible
-
Papier - La Découverte 22,00
Les années 2000 ont vu déferler les mensonges des industriels du tabac, des
énergies fossiles ou des pesticides et leurs études commanditées dissimulant
la dangerosité de leurs produits. Explorant les nouvelles frontières du
lobbying, cette enquête dévoile les stratégies de manipulation qu'emploient
désormais ces " marchands de doute " pour promouvoir leur " bonne " science et
s'emparer du marché de l'information scientifique.
Leur cible privilégiée n'est plus seulement le ministre ou le haut
fonctionnaire. Aux aguets sur les réseaux sociaux, des agences spécialisées
visent le professeur de biologie de collège, blogueur et passeur de science,
le citoyen ordinaire, le youtubeur, le micro-influenceur. Instrumentalisés
pour propager des contenus dégriffés, les amateurs de science sont transformés
en relais zélés des messages de l'industrie et en viennent à se considérer
comme des gardiens de la raison.
Parmi ces fact-checkers, vérificateurs d'informations autoproclamés, peu
savent qu'ils amplifient des éléments de langage concoctés par des officines
de relations publiques. Une poignée d'intellectuels et de scientifiques, en
revanche, participe sciemment à la réactualisation, autour de la science, de
tout le crédo conservateur. Un projet politique volontiers financé par
l'argent des industriels libertariens, et qui porte la marque de leur
idéologie anti-environnementaliste et antiféministe.
énergies fossiles ou des pesticides et leurs études commanditées dissimulant
la dangerosité de leurs produits. Explorant les nouvelles frontières du
lobbying, cette enquête dévoile les stratégies de manipulation qu'emploient
désormais ces " marchands de doute " pour promouvoir leur " bonne " science et
s'emparer du marché de l'information scientifique.
Leur cible privilégiée n'est plus seulement le ministre ou le haut
fonctionnaire. Aux aguets sur les réseaux sociaux, des agences spécialisées
visent le professeur de biologie de collège, blogueur et passeur de science,
le citoyen ordinaire, le youtubeur, le micro-influenceur. Instrumentalisés
pour propager des contenus dégriffés, les amateurs de science sont transformés
en relais zélés des messages de l'industrie et en viennent à se considérer
comme des gardiens de la raison.
Parmi ces fact-checkers, vérificateurs d'informations autoproclamés, peu
savent qu'ils amplifient des éléments de langage concoctés par des officines
de relations publiques. Une poignée d'intellectuels et de scientifiques, en
revanche, participe sciemment à la réactualisation, autour de la science, de
tout le crédo conservateur. Un projet politique volontiers financé par
l'argent des industriels libertariens, et qui porte la marque de leur
idéologie anti-environnementaliste et antiféministe.
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