- EAN13
- 9782348053917
- Éditeur
- Syros (réédition numérique FeniXX)
- Date de publication
- 1979
- Collection
- La France des points chauds
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
On a sauvé l'école du village
Roland Belperron
Syros (réédition numérique FeniXX)
La France des points chauds
Livre numérique
Au départ, une histoire simple. Une décision banale qui frappe, chaque année,
des dizaines de communautés rurales : on ferme l’école du village. Le
ministère impose ses grilles d’effectifs ; l’administration applique les
textes. Sûre de son bon droit, sereine et implacable. Pas besoin de consulter
les intéressés. Elle sait ce qui est bon pour le village. Et ce qui ne lui est
plus utile. Sans doute comptait-elle, à Verges, un petit village du Jura, sur
la docilité des notables et le fatalisme des populations rurales. Les pouvoirs
se sont trompés. Ils se sont entêtés. Les parents des douze gosses aussi. Pied
à pied, les habitants de Verges, ceux du voisinage, solidaires des
enseignants, quelques militants, se sont défendus contre l’agression. Par tous
les moyens, même légaux. Sans violence. Avec des enseignants bénévoles, mais
sans instituteur nommé, l’école publique, école sauvage, continuait. Après des
semaines de luttes variées et intenses, On a sauvé l’école du village. On a
maintenu au village le dernier service, on a évité la mort décidée par le
pouvoir. "On a sauvé l’école du village", c’est d’abord la volonté de vivre et
d’apprendre au pays. C’est aussi une série d’interrogations autour de la
classe en autogestion, de l’école ouverte sur la vie. C’est, enfin, un acte
d’accusation contre ceux qui se lamentent sur l’exode rural, mais pénalisent
et condamnent ceux qui s’opposent à toutes les concentrations, industrielles,
agraires... mais aussi culturelles et éducatives.
des dizaines de communautés rurales : on ferme l’école du village. Le
ministère impose ses grilles d’effectifs ; l’administration applique les
textes. Sûre de son bon droit, sereine et implacable. Pas besoin de consulter
les intéressés. Elle sait ce qui est bon pour le village. Et ce qui ne lui est
plus utile. Sans doute comptait-elle, à Verges, un petit village du Jura, sur
la docilité des notables et le fatalisme des populations rurales. Les pouvoirs
se sont trompés. Ils se sont entêtés. Les parents des douze gosses aussi. Pied
à pied, les habitants de Verges, ceux du voisinage, solidaires des
enseignants, quelques militants, se sont défendus contre l’agression. Par tous
les moyens, même légaux. Sans violence. Avec des enseignants bénévoles, mais
sans instituteur nommé, l’école publique, école sauvage, continuait. Après des
semaines de luttes variées et intenses, On a sauvé l’école du village. On a
maintenu au village le dernier service, on a évité la mort décidée par le
pouvoir. "On a sauvé l’école du village", c’est d’abord la volonté de vivre et
d’apprendre au pays. C’est aussi une série d’interrogations autour de la
classe en autogestion, de l’école ouverte sur la vie. C’est, enfin, un acte
d’accusation contre ceux qui se lamentent sur l’exode rural, mais pénalisent
et condamnent ceux qui s’opposent à toutes les concentrations, industrielles,
agraires... mais aussi culturelles et éducatives.
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