- EAN13
- 9782307052593
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Éditions du Scorpion)
- Date de publication
- 1956
- Collection
- Alternance
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Assassin ou justicier ? On n’aurait probablement pas eu à se poser la question
si la jeune fille avait été moins jolie. Car alors, sans doute n’en serait-il
pas tombé éperdument amoureux. Et, ne l’aimant pas, il aurait peut-être
ressenti moins impérieusement le besoin de la soustraire à la maladive cruauté
de ce trop puissant seigneur exotique. Peut-être aurait-il mieux admis
l’attitude de ceux qui « se mêlent de leurs oignons » ? Le héros de ce récit
fait, en termes explosifs, le procès d’une société qu’il estime veule,
hypocrite, égoïste, du fait qu’elle lui a refusé tout soutien, même moral, au
moment où il avait un difficile geste à faire. C’est un fait, rien n’est plus
gênant, plus anti-social qu’un cas, un cas unique, personnel, intime, qui soit
une injure aux principes moraux affichés, mais pour la solution duquel aucun
recours légal n’est possible. Devant l’impuissance de la loi, que faire ?
Fermer les yeux sur le scandale ou employer d’autres moyens, les grands, les
moyens capitaux, les seuls qui restent et que la société condamne avec horreur
lorsqu’ils ne servent pas ses intérêts ? C’est aux prises avec ce cas auquel
il ne pouvait, ni sentimentalement ni moralement, se soustraire, que le héros
du récit en est arrivé à se haïr, à haïr l’humanité et à tuer par besoin de
pureté.
si la jeune fille avait été moins jolie. Car alors, sans doute n’en serait-il
pas tombé éperdument amoureux. Et, ne l’aimant pas, il aurait peut-être
ressenti moins impérieusement le besoin de la soustraire à la maladive cruauté
de ce trop puissant seigneur exotique. Peut-être aurait-il mieux admis
l’attitude de ceux qui « se mêlent de leurs oignons » ? Le héros de ce récit
fait, en termes explosifs, le procès d’une société qu’il estime veule,
hypocrite, égoïste, du fait qu’elle lui a refusé tout soutien, même moral, au
moment où il avait un difficile geste à faire. C’est un fait, rien n’est plus
gênant, plus anti-social qu’un cas, un cas unique, personnel, intime, qui soit
une injure aux principes moraux affichés, mais pour la solution duquel aucun
recours légal n’est possible. Devant l’impuissance de la loi, que faire ?
Fermer les yeux sur le scandale ou employer d’autres moyens, les grands, les
moyens capitaux, les seuls qui restent et que la société condamne avec horreur
lorsqu’ils ne servent pas ses intérêts ? C’est aux prises avec ce cas auquel
il ne pouvait, ni sentimentalement ni moralement, se soustraire, que le héros
du récit en est arrivé à se haïr, à haïr l’humanité et à tuer par besoin de
pureté.
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