- EAN13
- 9782271128461
- Éditeur
- CNRS Éditions via OpenEdition
- Date de publication
- 08/12/2020
- Collection
- Arts du spectacle
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782271128461
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9.99
Nommé directeur artistique du Théâtre de la Taganka à Moscou en 1964, louri
Lioubimov est l’un des metteurs en scène les plus significatifs des décennies
60-70. L’histoire de la Taganka constitue alors à la fois un moment capital de
l’histoire du théâtre et de la société russes et soviétiques, et un cas
représentatif du théâtre de résistance dans les pays communistes. La distance
est aujourd’hui propice pour y revenir : ni trop près, ni trop loin encore de
ce théâtre « effervescent » qui, au début des années 90, après les
transformations à l’Est, perdit sa raison d’être, malgré le retour de son
directeur, destitué et exilé en 1984. Les traces sont nombreuses et les
témoins vivants, ce qui permet l’enquête avant l’analyse. L’enthousiasme s’est
apaisé, mais la formidable aventure théâtrale n’a pas sombré dans l’oubli ni
dans les querelles intestines qui, en 1992, ont abouti à la division de la
troupe en deux. La scène poétique et politique de Lioubimov permet d’aborder
des problèmes esthétiques spécifiques : celui d’un théâtre « sans pièces »,
montage de textes en prose, classique ou contemporaine, celui de la mise en
scène « métaphorique ». Mais dans la mesure où sa pratique est déterminée par
les rapports entretenus avec le pouvoir, l’idéologie, les instances de
censure, la dissidence, et surtout par la relation essentielle, vitale, que la
Taganka tisse avec son public, les questions artistiques se doublent toujours
de questions touchant au fonctionnement de la société et à l’organisation
politique. En URSS, la Taganka a été au cœur d’une problématique de la
mémoire. L’œuvre que louri Lioubimov a réalisée à la Taganka de 1964 à 1984,
en rassemblant autour de lui une pléiade de grands écrivains et compositeurs,
le scénographe David Boroski et une troupe unique où jouait le chanteur-poète
Vladimir Vyssotski, a représenté un espace de liberté authentique dans le
contexte de la stagnation brejnévienne. Elle peut aussi constituer un
instrument de réflexion pour la scène d’aujourd’hui.
Lioubimov est l’un des metteurs en scène les plus significatifs des décennies
60-70. L’histoire de la Taganka constitue alors à la fois un moment capital de
l’histoire du théâtre et de la société russes et soviétiques, et un cas
représentatif du théâtre de résistance dans les pays communistes. La distance
est aujourd’hui propice pour y revenir : ni trop près, ni trop loin encore de
ce théâtre « effervescent » qui, au début des années 90, après les
transformations à l’Est, perdit sa raison d’être, malgré le retour de son
directeur, destitué et exilé en 1984. Les traces sont nombreuses et les
témoins vivants, ce qui permet l’enquête avant l’analyse. L’enthousiasme s’est
apaisé, mais la formidable aventure théâtrale n’a pas sombré dans l’oubli ni
dans les querelles intestines qui, en 1992, ont abouti à la division de la
troupe en deux. La scène poétique et politique de Lioubimov permet d’aborder
des problèmes esthétiques spécifiques : celui d’un théâtre « sans pièces »,
montage de textes en prose, classique ou contemporaine, celui de la mise en
scène « métaphorique ». Mais dans la mesure où sa pratique est déterminée par
les rapports entretenus avec le pouvoir, l’idéologie, les instances de
censure, la dissidence, et surtout par la relation essentielle, vitale, que la
Taganka tisse avec son public, les questions artistiques se doublent toujours
de questions touchant au fonctionnement de la société et à l’organisation
politique. En URSS, la Taganka a été au cœur d’une problématique de la
mémoire. L’œuvre que louri Lioubimov a réalisée à la Taganka de 1964 à 1984,
en rassemblant autour de lui une pléiade de grands écrivains et compositeurs,
le scénographe David Boroski et une troupe unique où jouait le chanteur-poète
Vladimir Vyssotski, a représenté un espace de liberté authentique dans le
contexte de la stagnation brejnévienne. Elle peut aussi constituer un
instrument de réflexion pour la scène d’aujourd’hui.
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