- EAN13
- 9782260047926
- Éditeur
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- Date de publication
- 1962
- Collection
- Il y a toujours un reporter...
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
« Les Romains ne voulaient à aucun prix sortir de leur retranchement pour
combattre la cavalerie ennemie : s’ils restèrent dans leur camp, ce fut pour
être à l’abri de cette cavalerie formidable à laquelle ils ne pouvaient
résister dans les batailles. « D’un autre côté, les Carthaginois n’auraient
pas osé, sans leur cavalerie, attaquer le retranchement et le fossé des
Romains, dont l’infanterie ne le cédait en rien à la leur, mais ils avaient
cependant nombre de raisons de ne pas demeurer trop longtemps en face d’elle
sur le même terrain. Au surplus, les Carthaginois ne pouvaient pas faire venir
de loin le ravitaillement en foin et en orge nécessaire à un si grand nombre
de chevaux de selle et de charge. Et, par-dessus tout, ils vivaient dans la
crainte continuelle de l’arrivée de renforts romains qui, en s’établissant non
loin d’eux, pourraient les couper de tout ravitaillement. « Annibal, estimant
pour toutes ces raisons qu’il ne lui appartenait pas de faire lever le siège
par la force, eut recours à un autre expédient : apparaître soudain devant
Rome sans que le mouvement de son armée eût été remarqué. Il attendait
plusieurs résultats de cette tentative : en jetant ainsi l’épouvante dans
Rome, il aurait peut-être l’occasion d’un coup de main fructueux ; au pis
aller, sa feinte obligerait Appius, soit à se retirer de devant Capoue pour
voler au secours de sa patrie, soit à diviser son armée, auquel cas il lui
serait aisé de battre et ceux qui se porteraient au secours et ceux qui
demeureraient au siège. »
combattre la cavalerie ennemie : s’ils restèrent dans leur camp, ce fut pour
être à l’abri de cette cavalerie formidable à laquelle ils ne pouvaient
résister dans les batailles. « D’un autre côté, les Carthaginois n’auraient
pas osé, sans leur cavalerie, attaquer le retranchement et le fossé des
Romains, dont l’infanterie ne le cédait en rien à la leur, mais ils avaient
cependant nombre de raisons de ne pas demeurer trop longtemps en face d’elle
sur le même terrain. Au surplus, les Carthaginois ne pouvaient pas faire venir
de loin le ravitaillement en foin et en orge nécessaire à un si grand nombre
de chevaux de selle et de charge. Et, par-dessus tout, ils vivaient dans la
crainte continuelle de l’arrivée de renforts romains qui, en s’établissant non
loin d’eux, pourraient les couper de tout ravitaillement. « Annibal, estimant
pour toutes ces raisons qu’il ne lui appartenait pas de faire lever le siège
par la force, eut recours à un autre expédient : apparaître soudain devant
Rome sans que le mouvement de son armée eût été remarqué. Il attendait
plusieurs résultats de cette tentative : en jetant ainsi l’épouvante dans
Rome, il aurait peut-être l’occasion d’un coup de main fructueux ; au pis
aller, sa feinte obligerait Appius, soit à se retirer de devant Capoue pour
voler au secours de sa patrie, soit à diviser son armée, auquel cas il lui
serait aisé de battre et ceux qui se porteraient au secours et ceux qui
demeureraient au siège. »
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