- EAN13
- 9782246785125
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 20/04/2011
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Grasset 28,40
Préfécture de Police de Paris, 3e étage. Sous la férule d'André Tulard, chef
du "service juif", une centaine de fonctionnaires est chargée d'appliquer la
réglementation antisémite. Les cadres intermédiaires organisent le recensement
des juifs. Les agents d'accueil du bureau 91 examinent les cas "douteux" et
reçoivent les délcarations tardives. Des auxiliaires fabriquent le "fichier
juif" ; d'autres s'occupent du classement des fiches puis de la préparation
des rafles. Au même moment, les mille agents du commissariat général aux
Questions juives, organisme politico-administratif créé à la demande des
autorités allemandes, mettent en œuvre les multiples mesures d'interdictions
professionnelles et gèrent la spoliation des biens.
Qui sont ces fonctionnaires et ces agents d'Etat improvisés ? Comment se
représentent-ils leur travail ? Quels effets ont, sur les victimes, ces
logiques professionnelles, intérêts de service, stratégies de carrière ?
A partir de sources inédites — dossiers de personnel, archives de l'épuration,
fonds privés et entretiens individuels avec d'anciens fonctionnaires de Vichy
—, Laurent Joly signe la première étude comparée de ces deux institutions
publiques qui ont joué, sous l'Occupation, un rôle majeur dans la politique de
persécution antisémite.
Alternant portraits de bureaucrates et approches quantitatives, cette enquête
éclaire d'une lumière originale le fonctionnement de l'Etat et de ses dérives
en situation exceptionnelle. Dans le contexte d'occupation et de dictature
pétainiste, la porosité entre administrations traditionnelles et organismes
nouveaux de la Révolution nationale apparaît ainsi plus importante qu'on ne le
pensait, favorisée qu'elle est par l'extrême politisation de l'activité
bureaucratique.
du "service juif", une centaine de fonctionnaires est chargée d'appliquer la
réglementation antisémite. Les cadres intermédiaires organisent le recensement
des juifs. Les agents d'accueil du bureau 91 examinent les cas "douteux" et
reçoivent les délcarations tardives. Des auxiliaires fabriquent le "fichier
juif" ; d'autres s'occupent du classement des fiches puis de la préparation
des rafles. Au même moment, les mille agents du commissariat général aux
Questions juives, organisme politico-administratif créé à la demande des
autorités allemandes, mettent en œuvre les multiples mesures d'interdictions
professionnelles et gèrent la spoliation des biens.
Qui sont ces fonctionnaires et ces agents d'Etat improvisés ? Comment se
représentent-ils leur travail ? Quels effets ont, sur les victimes, ces
logiques professionnelles, intérêts de service, stratégies de carrière ?
A partir de sources inédites — dossiers de personnel, archives de l'épuration,
fonds privés et entretiens individuels avec d'anciens fonctionnaires de Vichy
—, Laurent Joly signe la première étude comparée de ces deux institutions
publiques qui ont joué, sous l'Occupation, un rôle majeur dans la politique de
persécution antisémite.
Alternant portraits de bureaucrates et approches quantitatives, cette enquête
éclaire d'une lumière originale le fonctionnement de l'Etat et de ses dérives
en situation exceptionnelle. Dans le contexte d'occupation et de dictature
pétainiste, la porosité entre administrations traditionnelles et organismes
nouveaux de la Révolution nationale apparaît ainsi plus importante qu'on ne le
pensait, favorisée qu'elle est par l'extrême politisation de l'activité
bureaucratique.
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