- EAN13
- 9782246720195
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 10/01/2007
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Grasset 25,90
« L'homme Keynes est fascinant. Peut-être encore plus grand que l'oeuvre.
C'est une permanente alchimie des contraires : l'objecteur de conscience qui
sert son pays en guerre, le marginal de Bloomsbury qui s'installe au coeur de
l'establishment; le grand bourgeois élitiste qui devient la coqueluche des
gauches du monde entier; le dandy homosexuel qui épouse une des danseuses les
plus courtisées de l'époque ; l'antisémite séduit par les Juifs ; le
germanophile atlantiste ; le spéculateur qui se méfie des marchés ; l'esthète
qui se consacre aux disciplines les plus austères ; l'intellectuel qui se rêve
homme d'Etat ; le conseiller qui se veut homme d'action... Il existe autant de
Keynes qui, pourtant, n'en forment qu'un seul: c'était, pour reprendre le mot
qu'il emploie à l'égard de Freud, une sorte de diable. » A.M. Rappels sur John
Maynard Keynes (1883?1946) : élève de Marshall à Cambridge, puis conseiller du
Trésor britannique durant la Première guerre mondiale, il étudie « Les
conséquences économiques de la Paix » (1919) et s'obsède à l'idée de la
reconstruction de l'Europe (questions de la dette, des réparations, etc.).
Auteur d'un Traité sur la monnaie (1930) puis de la fameuse Théorie générale
de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), Keynes s'attaque au
problème du sous-emploi qui règne en Grande Bretagne après 1930. Il prône une
relance de la consommation, une baisse du taux d'intérêt, un accroissement des
investissements publics, toutes mesures impliquant un investissement de
l'Etat. Il se met peu à peu à jouer un rôle de prophète sur la scène
internationale, qui culminera à la Conférence de Bretton Woods (1944). Il
devient après sa mort un mythe, auquel la gauche et parfois la droite ne
cessent de se référer.
C'est une permanente alchimie des contraires : l'objecteur de conscience qui
sert son pays en guerre, le marginal de Bloomsbury qui s'installe au coeur de
l'establishment; le grand bourgeois élitiste qui devient la coqueluche des
gauches du monde entier; le dandy homosexuel qui épouse une des danseuses les
plus courtisées de l'époque ; l'antisémite séduit par les Juifs ; le
germanophile atlantiste ; le spéculateur qui se méfie des marchés ; l'esthète
qui se consacre aux disciplines les plus austères ; l'intellectuel qui se rêve
homme d'Etat ; le conseiller qui se veut homme d'action... Il existe autant de
Keynes qui, pourtant, n'en forment qu'un seul: c'était, pour reprendre le mot
qu'il emploie à l'égard de Freud, une sorte de diable. » A.M. Rappels sur John
Maynard Keynes (1883?1946) : élève de Marshall à Cambridge, puis conseiller du
Trésor britannique durant la Première guerre mondiale, il étudie « Les
conséquences économiques de la Paix » (1919) et s'obsède à l'idée de la
reconstruction de l'Europe (questions de la dette, des réparations, etc.).
Auteur d'un Traité sur la monnaie (1930) puis de la fameuse Théorie générale
de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), Keynes s'attaque au
problème du sous-emploi qui règne en Grande Bretagne après 1930. Il prône une
relance de la consommation, une baisse du taux d'intérêt, un accroissement des
investissements publics, toutes mesures impliquant un investissement de
l'Etat. Il se met peu à peu à jouer un rôle de prophète sur la scène
internationale, qui culminera à la Conférence de Bretton Woods (1944). Il
devient après sa mort un mythe, auquel la gauche et parfois la droite ne
cessent de se référer.
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