- EAN13
- 9782130667599
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1992
- Collection
- L'Interrogation philosophique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Théorie des identités
François Laruelle
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
L'Interrogation philosophique
Livre numérique
Autre version disponible
La pensée contemporaine est celle des singularités, différences, jeux et
multiplicités. Mais leur inflation nous a fait oublier les identités qui,
elles aussi, dans la science et hors de la philosophie, doivent se dire au
pluriel. Pour les distinguer de leurs images philosophiques (les totalités
unitaires), on les appellera les identités-de-dernière-instance : vivantes,
inaliénables, elles ne se perdent pas dans le monde, l'histoire, le pouvoir,
le langage, etc., mais déterminent notre rapport réel à ces autorités. De là
quelques conséquences pour la pensée même : une description dite non-
épistémologique des sciences et de leur autonomie à l'égard de la philosophie
: la science est la pensée qui se rapporte en dernière instance à ces
Identités comme au réel même ; une généralisation, dans les limites de la
science, des concepts de fractalité et de chaos, qui sont ainsi étendus des
objets géométriques au savoir scientifique lui-même et, de là, au langage
naturel (à la philosophie et à l'art) ; une nouvelle pratique de la pensée
fondée sur la priorité de la science : par exemple une modélisation fractale
et chaotique de la philosophie, d'où le concept d'une philosophie
artificielle, d'une synthèse d'énoncés qui ne soit pas le simple prolongement
de l'intelligence artificielle. Loin de la consommation morose de l'histoire
et des textes, voilà quatre objets nouveaux en vue d'une réforme scientifique
et esthétique de l'entendement.
multiplicités. Mais leur inflation nous a fait oublier les identités qui,
elles aussi, dans la science et hors de la philosophie, doivent se dire au
pluriel. Pour les distinguer de leurs images philosophiques (les totalités
unitaires), on les appellera les identités-de-dernière-instance : vivantes,
inaliénables, elles ne se perdent pas dans le monde, l'histoire, le pouvoir,
le langage, etc., mais déterminent notre rapport réel à ces autorités. De là
quelques conséquences pour la pensée même : une description dite non-
épistémologique des sciences et de leur autonomie à l'égard de la philosophie
: la science est la pensée qui se rapporte en dernière instance à ces
Identités comme au réel même ; une généralisation, dans les limites de la
science, des concepts de fractalité et de chaos, qui sont ainsi étendus des
objets géométriques au savoir scientifique lui-même et, de là, au langage
naturel (à la philosophie et à l'art) ; une nouvelle pratique de la pensée
fondée sur la priorité de la science : par exemple une modélisation fractale
et chaotique de la philosophie, d'où le concept d'une philosophie
artificielle, d'une synthèse d'énoncés qui ne soit pas le simple prolongement
de l'intelligence artificielle. Loin de la consommation morose de l'histoire
et des textes, voilà quatre objets nouveaux en vue d'une réforme scientifique
et esthétique de l'entendement.
S'identifier pour envoyer des commentaires.