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    27 août 2010

    Le bonheur est dans la baie.

    Cet auteur née en Australie, fille de diplomates a écrit plusieurs romans, mais également des essais et des nouvelles. Son livre « Le grand incendie » a obtenu le National Book Award en 2005. C'est pour moi une expérience, la lecture de cette romancière très globe-trotter ayant la double nationalité britannique et américaine.

    Elle a vécu un an à Naples, ce qui explique sûrement ce roman.
    Jenny, quittant Londres et une vie plutôt étriquée, découvre Naples et ses charmes. Après une enfance et une partie de son adolescence passée entre l'Afrique et l'Angleterre, elle décide de tout quitter pour travailler au sein de l'armée anglaise.
    Un ami lui avait donné une adresse, celle d'une romancière avec qui il avait un peu travaillé. Celle-ci a une relation amoureuse avec Gianni, metteur en scène avec qui elle a collaboré. Jenny s'intègre petite à petit dans la vie de ce couple et de son pays d'adoption.
    Mais la vie et les saisons sont les mêmes partout, l'été sera caniculaire, Jenny gravement malade, ses amis partiront en vacances, elle connaîtra la solitude et la monotonie des jours qui se suivent, seule dans son appartement vide. Un jour pourtant une visite incongrue va lui apprendre que tout peut changer en un instant...
    Jenny, la jeune anglaise, quittant le monde de sa jeunesse, choisissant le sud et le soleil, et rompant avec sa vie entre son frère et sa belle-sœur. Elle découvrira le monde du cinéma et sa futilité. La modernité qui commence dans ces années d'après guerre, la sexualité qui commence à ne plus être un sujet tabou dans les milieux artistiques.
    Gioconda romancière, femme attachante, vivant dans le souvenir d'un amour défunt. Le succès de son livre l'a complètement dépassé pendant un temps. Le peintre, ami du père de Gioconda, est le prototype du peintre un peu maudit, pauvre mais orgueilleux ; sa mort sera à l'image d'une période de sa vie misérable et stupide, Gioconda vécut un an avec lui.
    Gianni, metteur en scène, est un homme étrange, séducteur à la larme facile, mais au courroux soudain. Il ne parle jamais ni de son travail, ni de son épouse, mais voit régulièrement ses enfants.
    Justin, l'homme avec lequel elle travaille, est écossais. Militaire et divorcé, philosophe un peu revenu de tout. Chose que l'on comprend, car avoir vécu un an aux îles Malouines en 1945 doit vous donner une certaine relativité des choses!
    La ville de Naples est je pense le principal personnage de ce roman, et pas simplement un décor. Jenny la narratrice du livre la décrit avec une passion, j'allais dire volcanique.
    Elle a cette phrase :
    -J'en étais venue à traiter la ville avec une affection de familiarité.....
    Elle parle également de Naples ville pauvre, accablante de tristesse noire....
    Un livre plutôt intimiste, sur un sujet assez conventionnel, une jeune Anglaise découvrant la vie sous le soleil d'une ville italienne, Naples dans ce roman.
    L'écriture est très anglaise, un peut lente, relativement descriptive, un style qui ne me convient pas particulièrement et qui me semble un peu dater. Pourtant j'ai trouvé certains passages très intéressants, en particulier quand Gioconda raconte sa jeunesse et la période de la guerre.
    Je pense que ce mois d'août ne fut pas pour moi une bonne période de lecture, cela arrive parfois, ainsi que les tentatives de découvertes littéraires un peu ratées et c'est le cas ici.