Fondée en 1927, la librairie Richer met à la disposition de ses clients 95 ans de savoir-faire. Une surface de vente de 1200m2 qui propose un fonds riche en qualité et varié en nombre de références représentant toutes les spécialités de librairie.

sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

9,70
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13 janvier 2013

En 2002, Merete Lyyngaard, vice-présidente du parti démocrate danois, disparaît sur un ferry alors qu'elle se rend à Berlin avec son frère. Est-elle tombée par-dessus bord accidentellement? S'est-elle suicidée? A-t-elle été poussée? Par son frère? Ou a-t-elle choisi de disparaître pour refaire sa vie ailleurs? Les questions sont restées sans réponse puisque son corps n'a jamais été retrouvé et que le temps a effacé le souvenir de la jeune femme qui incarnait l'avenir politique du pays. Cinq après, les journaux ne parlent plus de cette énigme et la police a abandonné l'enquête. Pourtant, un homme va, par la force des choses, rouvrir le dossier de Merete.

En effet, Carl Mørck revient travailler après un congé maladie pour apprendre qu'il est promu à la tête du Département V, un nouveau service de police spécialisé dans les vieilles affaires non élucidées, une manière pour son supérieur de se débarrasser d'un collègue irascible dont le caractère déjà difficile ne s'est pas arrangé après l'incident où il a été blessé et où un collègue a perdu la vie pendant qu'un autre gît, paralysé, sur un lit d'hôpital. Mørck, bien décidé à se la couler douce dans ses nouvelles fonctions, finit par s'intéresser au cas de Merete Lyyngaard et commence une enquête, secondé par son étrange assistant Assad, un syrien futé et débrouillard qui, très vite, délaisse son seau et sa serpillière pour dévoiler ses capacités d'observation et de déduction.

Totale réussite pour cette première enquête du département V! C'est un vrai plaisir de faire la connaissance de ce duo d'enquêteurs hors normes : Mørck, le policier bourru, trop franc pour être apprécié de ses collègues, empêtré dans une vie conjugale un peu spéciale, rongé de remords de ne pas avoir pu sauver ses collègues d'une fusillade, et son assistant, le syrien Assad, véritable fée du logis, chauffeur casse-cou, bon musulman muni de son tapis de prière et de sa boussole pour toujours trouver la direction de La Mecque. Ce n'était pas gagné d'avance mais ces deux-là finissent par s'entendre et s'unissent pour remonter la piste d'une femme politique disparue. D'elle je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'intrigue mais son calvaire est très bien décrit et le suspense est infernal, jusqu'à la toute fin on tremble pour elle, tout en admirant sa force de caractère et sa combativité.
Bref, Miséricorde est un excellent polar qui a comme seul défaut d'entraîner le lecteur vers une inévitable nuit blanche.

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12 janvier 2013

Après la terrible attaque dont ils ont été victimes, les élèves de St Kleio pansent leurs plaies et pleurent leurs morts. Mais la tristesse ne les empêche pas de s'interroger sur leur avenir de clones. Khi, le mystérieux sosie de Shiro, leur raconte ses jeunes années à l'académie et sa vie avec la précédente génération de clones célèbres.

Le destin, la fatalité, la part de l'inné et de l'acquis, avec ces thèmes Kumiko SUEKANE élève le débat dans ce cinquième tome qui est un flashback sur la scolarité des élèves précédents. On découvre que St Kleio est une entreprise de reproduction d'humains dont le souci est la qualité et surtout la rentabilité. Mais, même s'ils sont des clones, ces "produits" restent des humains et donc sujets à l'imperfection. Alors l'échec n'est-il pas inévitable? On peut certes les reproduire à l'infini, les vendre comme du bétail, on ne peut empêcher leur conscience de se développer. Chaque individu reste donc unique.
Le tome se termine sur une note à la fois sombre et énigmatique et on a hâte de connaitre la suite des "aventures" des clones de la précédente génération pour savoir ce qui les a poussés à devenir des terroristes voulant à tout prix tuer leurs successeurs.

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11 janvier 2013

A 28 ans, Marcus Goldberg a connu la gloire grâce au succès de son premier livre. Riche, célèbre et courtisé par tous, il a vécu sur ses lauriers sans se soucier du lendemain. Deux ans plus tard, le jeune écrivain est au pied du mur. Son éditeur réclame un deuxième livre et Marcus est incapable de produire une ligne. Tout naturellement, il se tourne vers celui qui a été son mentor: le grand écrivain Harry Quebert, qui l'invite chez lui à Aurora.

Une grande maison au bord de l'océan, un charmant village du New-Hampshire et les conseils d'un vieil ami, toutes les conditions devraient être réunies pour relancer l'inspiration de Marcus. Pourtant sa plume reste sèche et il se résigne à affronter son échec et le procès dont le menace son éditeur. De retour à New-York, il est recontacté par Harry qui l'appelle depuis un poste de police. Des jardiniers ont trouvé le cadavre de Nola Kellerga sur sa propriété, une adolescente disparue en août 1975 et il est accusé de meurtre. Convaincu de l'innocence de son ami, Marcus revient à Aurora, bien décidé à faire toute la lumière sur ce crime.

Il y a des livres dont on sait dès les premières lignes qu'on ne pourra pas les lâcher jusqu'à leur dénouement et La vérité sur l'affaire Harry Quebert est de ceux-là.
Une enquête pleine de rebondissements, l'histoire d'un grand amour, une peinture de certaines dérives de la société américaine, un humour salvateur quand la situation devient trop sombre, le ping-pong entre un écrivain reconnu et son jeune apprenti, la difficulté d'écrire, le tout porté par une écriture fluide, facile, entraînante, voilà les secrets d'un livre parfaitement réussi. C'est d'ailleurs tellement parfait que parfois on a l'impression que Joël DICKER a respecté un cahier des charges ou qu'il a suivi scrupuleusement "Le Guide pour réussir un best-seller en 10 leçons". Mais après tout, si ça marche.... Car le fait est là, on veut savoir ce qu'il s'est passé en 1975, on veut savoir qui a tué Nola, on veut savoir si Marcus pourra écrire à nouveau, bref on veut tout savoir et on lit avidement même si parfois les ficelles sont un peu grosses.
Un roman exemplaire, maîtrisé et efficace qui fera hurler les lecteurs exigeants mais ravira ceux qui souhaitent juste passer un bon moment de détente avec une histoire qui tient la route, un suspense habilement mené et en prime la description des tourments de l'écrivain.

6

Delcourt

7,29
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9 janvier 2013

Trapnest donne le dernier concert de sa tournée et les membres du groupes vont pouvoir savourer deux longues semaines de vacances. Nana O. en profite pour s'installer chez Ren. Restée seule dans leur appartement, Nana K. attend des nouvelles de Takumi tout en s'interrogeant sur ses sentiments. Faut-il espérer un avenir pour cette relation soumise aux caprices du jeune homme ou doit-elle se tourner vers Nobu qui l'aime sincèrement? Nana ne sait plus trop où elle en est mais chaque visite de Takumi balaie ses doutes et ses questions.


Le problème avec ce manga, c'est que depuis le premier tome on sait qu'il va y avoir un drame, ou du moins quelque chose de très grave. On le sent grâce à la voix off de Nana K. s'adressant à Nana O. Les questions sont donc de savoir quoi? et quand? Et j'avoue que je me lasse un peu....Déjà le sixième tome et il ne se passe rien de follichon. J'aimerais un peu plus d'action et surtout moins de lenteur. Pour l'instant, je continue la série mais je ne sais pas si je vais tenir jusqu'au bout...

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7 janvier 2013

Un chien fidèle pour l'accompagner dans ses promenades, une maison à la campagne pour profiter du calme, une petite-fille pour égayer ses vieux jours, à 60 ans, Kurt Wallander pourrait enfin être serein, voire heureux. Mais le commissaire se sent vieux et fatigué, son diabète s'est aggravé et sa mémoire lui joue des tours. Tourmenté par sa santé défaillante, il fait tout de même bonne figure devant sa fille Linda et accepte volontiers de rencontrer les parents de son conjoint, Håkan von Enke, capitaine de frégate à la retraite et sa discrète épouse Louise qui fut professeure d'allemand. L'homme profite de l'effervescence de sa fête d'anniversaire pour s'isoler avec Wallander et lui raconter une sombre histoire de sous-marins espions dans les eaux suédoises datant de l'époque de la guerre froide.

Peu au fait des intrigues politiques du passé comme du présent, Wallander l'écoute pourtant avec attention et se souvient de cette conversation quelques temps plus tard quand von Enke disparaît au cours de sa promenade matinale. Alors faisant fi de sa fatigue et de ses trous de mémoire, Wallander va profiter de ses vacances pour mener sa propre enquête sur cette disparition d'autant plus inquiétante qu'elle est suivie de peu par celle de Louise.

Depuis le temps qu'on traque les criminels sur les routes de Scanie à la suite de Wallander, on lui a connu des chagrins, des échecs, des regrets, des deuils, des cuites mémorables, des engueulades mais aussi des joies simples, des amours, des réussites professionnelles, des enquêtes rondement menées. On s'est attaché à ce flic solitaire, acharné, triste et bourru et c'est tout naturellement qu'on le suit dans sa dernière enquête dans les méandres de la diplomatie suédoise.
Alors certes, l'histoire d'espionnage, les enjeux géo-politiques, la disparition du vieux marin sont des éléments intéressants de l'enquête mais ce qui prime dans ce dernier opus de MANKELL, ce sont les états d'âme d'un Wallander vieillissant qui se pose des questions sur l'âge, le temps qui passe, celui qui lui reste à vivre et, bien sûr, la mort dont le spectre se rapproche. Ses inquiétantes pertes de mémoire, ses tentatives pour s'entendre avec sa fille, son attachement immédiat à Klara sa petite-fille le rendent si terriblement humain et vulnérable qu'on lui passe ses accès de colère et son obstination à négliger sa santé. On souhaiterait pour lui une retraite paisible et une longue vieillesse heureuse auprès des siens mais on sait bien que la maladie d'Alzheimer guette et on ne peut s'empêcher de frémir pour la suite...
Henning MANKELL signe là les adieux de son flic fétiche, des adieux douloureux et poignants pour le lecteur qui a l'impression d'abandonner un ami à son triste sort. On aurait espérer quelque chose de plus joyeux mais cela n'aurait été ni du MANKELL, ni du Wallander.