Un texte splendide, fort, puissant, une vraie merveille.

Un roman poignant et doux à la fois, porté par une écriture précise, pointue, dans les interstices de laquelle se glisse une certaine poésie si ce n'est une poésie certaine.
On suit Adélaïde, elle ne sait pas ce que va être sa vie, elle tâtonne mais la narratrice, elle, est omnisciente.
Une très belle réussite.

Ce roman hilarant, qui se passe tout entier dans la nuit qui précède la fameuse première journée au FBI, interroge à la fois les relations humaines, qu'elles soient professionnelles, personnelles, bonnes mauvaises, mais aussi, et peut être surtout, la capacité humaine à se dénigrer et à se détacher de son ressenti.
On rit sans arrêt, jaune parfois, franchement le reste du temps. Un coup de cœur.

Un roman qui vous entraîne malgré vous dans la vie mouvementée de deux femmes, à deux siècles d'écart, dont le seul lien théorique est le fait d'habiter une seule et même maison. Mais est-ce le seul ? Ou, en fait, ne sont-ce pas des caractères identiques, des désirs et des rêves semblables à ceux de toutes les femmes, de tous les humains, quel que soit leur siècle, leur statut ou leur vie ?

Quel plaisir d'accompagner ce jeune thésard citadin qui découvre la campagne, la ruralité, les petits villages... Et en même temps, quel plaisir de retrouver les galeries de personnages et les digressions de Mathias Enard qui, roman après roman, sait trouver comment fasciner, faire sourire, faire pleurer parfois.