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12 septembre 2011

Le premier été d'Anne Percin

Dès le début de ce livre on apprend qu'il y a eu un drame quinze ans auparavant. Pour la curieuse et l'impatiente que je suis, il m'a fallu attendre pour savoir ce qui s'était passé durant cet été là.

Catherine va raconter à sa sœur ce qu'elle n'a jamais dit à personne en profitant d'un moment où elles ne sont que toutes les deux pour vider la maison de leurs grands-parents.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, sa façon de raconter les évènements. Sans rien dévoiler on a l'impression que la tension monte mais je me demandais bien vers quels chemins elle voulait m'emmener.

"Essaie de te dire qu'il s'agit d'une histoire que tu ne connais pas, avec des gens qui ne te concernent pas. Je sais, ça demande un effort d'imagination. C'est pour ça que j'en rajoute un peu, que je brode, que je prends mon temps. Pour que tu sois prise dans mon histoire et que tu ne voies rien d'autre que ça." p.78
Ce petit extrait reflète exactement ce que j'ai ressenti, j'étais prise dans l'histoire. J'avais peur que le mystère ne soit pas à la hauteur de mon attente, car oui il faut attendre pour connaître le fin mot de ce drame. Alors moi je dis bravo à l'auteur car j'ai vraiment été touchée par cette histoire, par ce qui est arrivé, par cette ado qui se cherche.

J'ai aussi beaucoup aimé ces chansons qui sont également celles de mon adolescence, ces vacances à la campagne qui m'ont rappelé les miennes.

Et la fin .... c'est triste mais j'ai beaucoup aimé, vraiment.

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8 septembre 2011

Son corps extrême de Régine Detambel

Pas facile de parler de ce livre. J'en ai beaucoup aimé certains passages et moins d'autres.

C'est un peu décousu car on découvre peu à peu la vie d'Alice récente ou plus ancienne d'un côté et d'un autre côté son séjour à l'hôpital après un accident de voiture. Parfois elle parle d'elle puis de sa mère dans la foulée par exemple, c'est un peu confus pour moi.

Certaines phrases me parlent, comme celle-ci :"Alice aimait écouter Mme Oswald, ses histoires étaient le prolongement verbal des caresses maternelles qu'elle n'avait pas vraiment connues, ou pas assez longtemps, ou brutalement interrompues. Les histoires écoutées par le corps meurtri ont valeur de caresse". p.51

Dans l'ensemble une narration trop recherchée pour moi, je préfère quand c'est plus simple et plus accessible. J'ai beaucoup aimé le début et je me suis un peu lassée au fil de ma lecture.

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22 septembre 2010

Eugène est né à 6 mois de grossesse, il a vécu 6 jours, et c'est son papa qui évoque cette tranche de vie.

J'étais un peu inquiète de lire ce livre, du coup j'ai enfilé ma carapace et je n'ai pas un avis aussi enthousiaste que d'autres personnes. J'ai aimé certaines choses d'autres moins.

J'ai aimé quand il parle des visites au service des prématurés où se trouve son fils. J'ai été très très émue quand il va voir son fils et que d'une main il lui caresse les jambes et de l'autre il prend des photos. J'ai été bouleversée par le récit de la mort de son fils. Les choses sont dites simplement et c'est d'autant plus fort. J'ai été sensible à ce rapport qu'il a avec l'odeur du savon qu'il employait avant de rendre visite à Eugène. J'ai aussi été touchée par le lien avec son grand-père qui est en fin de vie. Il en ressort aussi un grand amour pour sa femme malgré son mutisme depuis le choc du décès d'Eugène. Et j'ai aimé la lettre de la maman à la fin du livre.

Je me rends compte que j'ai quand même aimé beaucoup d'éléments de ce livre.

J'ai moins aimé cette façon qu'il a de dire 'elle' quand il parle de sa femme. On ne connaît d'ailleurs ni le prénom de la maman ni celui du papa. J'ai été gênée par cette inscription à la crèche et la recherche des familles dont les enfants auraient été les petits amis de son fils. Je n'ai pas trop accroché aux passages de sa jeunesse intercalés dans l'histoire.

En fait il y a de nombreux éléments que j'ai aimé, donc j'ai apprécié ce livre plus que je ne le pensais au départ.

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1 septembre 2010

Vivement l'avenir

Alex une trentenaire sans attache loue une chambre chez Marlène et Bertrand, ils hébergent aussi le frère de ce dernier qui est handicapé. Leur vie n'est pas folichonne, leur environnement est sinistre et ils sont plustôt tristes.

Cédric et Le Mérou sont copains et ils passent beaucoup de temps au bord du canal à "glander". Ils ne trouvent pas de sens à leur vie et ne sont pas heureux.

Et bien avec ces ingrédients Marie-Sabine Roger a réussi à écrire un livre plein de tendresse, d'humour, d'amitié et finalement d'espoir.

Alex tisse des liens assez forts avec Gérard qui est handicapé mental, elle s'attache à lui beaucoup plus qu'elle ne le voudrait, c'est vraiment très touchant et très beau. Et c'est tant mieux pour lui car Marlène n'est vraiment pas sympa avec lui, il faut dire qu'elle n'est pas heureuse et vit dans ses souvenirs et ses regrets. C'est une grande g..... qui pense faire de belles phrases mais elle est un peu bête et cela donne des expressions marrantes : si je n'amabuse, j'ai râté l'encoche, j'en ai les nerfs qui me sortent des gaines.

C'est l'histoire de gens simples qui ont perdu leurs rêves. "Combien de gens s'abonnent au malheur, tout seuls, comme des grands, et ne résilient plus jamais l'abonnement ?".

Et de toute cette tristesse, toute cette noirceur en sort une belle histoire, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, très agréable à lire. J'avais vraiment l'impression de les voir évoluer sous mes yeux, tout est très bien décrit et raconté, et on s'attache peu à peu aux personnages principaux.

J'aurais presque voulu que ça continue encore un peu .....