Retour aux sources et responsabilités familiales
Dans La famille Ruck, Katia Schonherr nous offre un portrait nuancé et émouvant de trois personnages captivants : Inge, la grand-mère au caractère bien trempé, Carsten, le fils tiraillé entre ses obligations et ses désirs, et Lissa, la petite-fille qui observe et interroge les liens familiaux.
Lorsque Inge tombe dans l’escalier, Carsten est contraint de quitter Berlin pour retourner dans son village de l'ex-RDA, accompagné de sa fille. Ce retour aux sources devient l'occasion d'explorer la question délicate des responsabilités familiales et du passage du temps. Chacun porte le poids de ses choix et de son héritage, ce qui crée des interactions souvent conflictuelles.
À travers une écriture élégante et ironique, Schonherr dépeint une satire familiale qui mêle tendresse et agacement, tout en nous poussant à réfléchir sur les liens qui nous unissent, offrant une belle méditation sur la complexité des dynamiques transgénérationnelles
Une véritable exhortation à agir contre la montée de l'extrême droite
Résister est un cri du cœur et un appel urgent à l'engagement face à la montée de l'extrême droite en France.
En seulement 144 pages, l'autrice éclaire avec une plume incisive et passionnée les dangers d'une idéologie qui menace nos valeurs fondamentales de liberté, d'égalité et de fraternité.
Saqué nous pousse à réfléchir sur notre rôle en tant que citoyens, à nous indigner à la manière de Stéphane Hessel et à ne pas rester passifs face à la haine. Elle nous invite à explorer des voies de résistance, qu'elles soient individuelles ou collectives. Chaque geste compte dans la lutte contre les idées nocives.
L'amitié comme refuge sous la dictature communiste
Berlin pour elles est un roman captivant qui raconte l'amitié indéfectible entre Hannah et Judith, deux enfants qui se rencontrent à Berlin-Est en 1976. À travers leur parcours, l'auteur nous offre une immersion saisissante dans la vie quotidienne de la République Démocratique Allemande, où la dictature communiste pèse lourdement sur les âmes.
Au fil des pages, Hannah et Judith grandissent dans un environnement marqué par les pénuries alimentaires, les défilés militaires et la surveillance de la STASI. Leur amitié devient un refuge dans un monde où la liberté est limitée et où chaque geste est contrôlé. Les deux filles affrontent ensemble les défis de leur époque, naviguant entre les résistances, qu'elles soient petites ou grandes, et les attentes d'une société patriarcale.
L’écriture de Laforcade, à la fois poétique et percutante, rend palpable l’atmosphère étouffante de l'époque, tout en mettant en lumière la force et la résilience de ses personnages féminins. Berlin pour elles est à la fois une belle histoire d'amitié, un véritable portrait d'une époque et une réflexion sur la liberté et la lutte pour le droit d’être soi-même.
"Kill the Indian and save the man"
Après Ni loup ni chien, il s’agit du second volet de la trilogie de Kent Nerburn dédiée à Dan, un vieil indien lakota. Dan fait de nouveau appel à Kent, cette fois pour retrouver sa petite sœur Yellow Bird, disparue 80 ans auparavant.
Kent Nerburn va donc mener l’enquête autour de ce mystère, chargé d’émotions et de souvenirs douloureux. Il va découvrir le drame des pensionnats, où des milliers d'enfants ont été arrachés à leur famille et à leur culture.
Le Loup au crépuscule ne se contente pas de relater des faits ; il est un acte de dénonciation des injustices vécues par les communautés natives. À travers une écriture sensible et réfléchie, Nerburn nous invite à comprendre l'ampleur de ces tragédies et à reconnaître l'héritage de souffrance qui persiste encore aujourd'hui.