Au centre de vacances, c’est l’effervescence : voilà que tous les enfants sont de sortie. Tous ? Pas vraiment. Adama, Charlie et Marthe sont punis et restent au centre tandis que les autres sont partis. La journée promet d’être longue … Mais avec leur bonne dose d’imagination, le temps va vite filer. Les voici dans l’élaboration d’un bateau à voile. Alors que Marthe se met à chercher tout ce qui pourra être utile au transport du matériel, Charlie rassemble le bois et Adama explore tous les recoins du centre afin qu’aucun objet utile ne lui échappe. Une fois réunis, les trois amis se mettent au travail jusqu’au moment où l’on se rend compte que Charlie a oublié de quoi faire le mât, la voile et les rames. Vexée, Charlie quitte le groupe. Adama et Marthe continuent la construction mais l’ambiance n’est pas la même, c’est quand même mieux à trois …

Présentant un aspect ludique fort à la fois par l’imagination des enfants et les renvois de pages possibles grâce aux vignettes de couleur qui permettent de suivre deux scènes simultanées dans deux endroits différents, Sophie Vissière joue avec la linéarité de la narration avec simplicité.

Une fable importante sur la soif de pouvoir, le furieux désir de posséder et une bonne leçon d’humilité !

Un jour, Fausto décide de faire le tour de ce qui lui appartient. C’est ainsi que la fleur, l’arbre, le mouton , la montagne, appartiennent à Fausto. Car gare à celui qui ne veut pas lui appartenir : notre individu se met à taper du pied et à brandir le poing, faisant ainsi céder ces différents éléments à sa (colérique) volonté. Mais l’océan résiste …

Lapin veut avoir un super pouvoir … mais tous ceux auxquels il pense sont déjà pris ! Que lui reste-t-il ? Et quel est celui des petits humains ?

A la fois livre-devinette et documentaire, Emilie Vast s’amuse à nous faire découvrir les pouvoirs les plus surprenants des animaux.

« Aussi longtemps que je vivrai,
Toujours je t’aimerai.
Jusqu’à la fin des temps,
Tu seras mon enfant. »

Le livre est traversé ainsi par cette comptine et nous raconte, avec des mots simples, l’amour indéfectible d’une mère pour son enfant. Au fil des pages comme au fil des années qui passent, cet amour est toujours là, malgré les changements, les différences qui peuvent se creuser d’une génération à une autre, les chemins de vie qui font que l’on s’éloigne. Amour inconditionnel, transmission … les instants de vie captés ici sont magnifiquement illustrés par Camille Jourdy avec son trait qui mêle à la fois réalisme et poésie.

Ce texte, datant de 1986, deviendra à coup sûr un de vos classique.

Après « D’une petite mouche bleue » qui nous racontait avec humour la chaîne alimentaire et « D’une petite graine verte » qui illustrait poétiquement la nature et son éternel recommencement, Mathias Friman revient avec « D’un grand loup rouge » où il est question de migration et d’accueil. On y retrouve une illustration soignée, un récit où le lecteur est au plus proche des émotions vécues par ce loup rouge, tour à tour heureux, effrayé, n’ayant plus d’autre choix que de partir à la recherche d’une autre meute après que l’homme ait détruit son territoire, épuisé, rassuré, rejeté et enfin accepté.