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La vérité sur l'affaire Harry Quebert

Joël Dicker

Editions de Fallois

  • 20 avril 2014

    Histoire dans l'histoire

    Voilà un roman très divertissant, qu'on pourrait croire écrit par un Américain. Pourtant, l'auteur est bien européen, étant Suisse.

    Tous les ingrédients d'un thriller sont là : meurtre, enquête, suspense, mais Joël Dicker a su les mélanger à d'autres éléments qui font la saveur de ce livre : un peu d'amour et beaucoup d'humour, des portraits grinçants de familles américaines, des critiques à peine voilées sur la religion, les mœurs, des piques sur la manière dont les journalistes traitent les affaires, le pouvoir de l'argent et de la célébrité...

    Le plus du livre : des conseils aux écrivains ! Quand un auteur écrit une histoire d'auteur, que raconte-t-il ?

    J'ai passé un très bon moment à suivre les multiples rebondissements de l'histoire, qui pour une fois, ne semblent pas tirés par les cheveux. Je ne serais pas étonnée de voir une adaptation de cet ouvrage au cinéma.


  • Conseillé par
    30 avril 2013

    amour, Etats-Unis

    Que dire de plus qui n'est déjà été dit sur ce roman ?

    J'ai bien aimé l'aspect "recherche du suspect" qui entraîne le lecteur sur de nombreuses fausses pistes : un auteur est dangereux, qui vous fait croire ce qu'il veut. Et n'oublions pas que "Tout le monde ment" (décidément, je ne m'en sors pas ces derniers temps).

    J'ai moins aimé le côté "Comment écrire un bon roman en 31 leçons".

    Un roman riche et foisonnant qui parle, à mon humbre avis, d'abord et avant tout d'amour. Le VRAI, l'amour d'une vie - celui qui se fait attendre - celui qui ne sait pas s'exprimer - celui qui tente de sauver son enfant - celui d'un presque père pour son presque fils.

    J'ai bien aimé le jeu de mot avec le personnage de Nola : No-là, l'insaisissable.

    Les personnages sont bien campés et touchants à différents égards.

    Sans oublier le célèbre "Lolita" en toile de fond.

    Le côté critique sur la justice et les médias m'a moins intéressé ; plus celui sur le mode de l'édition.

    Au final, j'ai passé un très bon moment avec ce roman aux multiples rebondissements.

    L'image que je retiendrai :

    Celle de la boîte en fer "Souvenirs du Maine" contenant des miettes pour les mouettes.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2013/04/14/26652179.html


  • Conseillé par
    17 janvier 2013

    Voilà un sacrément bon page-turner, qui m’a fait me coucher à une heure fort avancée de la nuit (mais c’est qu’il y a un paquet de pages, même si elles défilent vite), ce qui ne m’était pas arrivé depuis un bail !

    J’ai beaucoup aimé le début du roman, à la fois pour les paysages maritimes du New Hampshire (avec la maison de Harry Quebert, qui fait rêver) et pour le retour en arrière sur la jeunesse du héros et la manière pour le moins originale dont il s’est forgé.


    Une fois l’enquête proprement dite commencée, j’ai marché à fond comme dans un polar et pour moi c’en est un, qui joue aussi au passage avec l’objet littéraire (quelques considérations pas originales mais piquantes sur le livre dans les médias + une habile mise en abyme). Le récit est particulièrement bien construit : Joël Dicker sait raconter, nous intriguer, nous laisser croire que… et puis non, et ça fait plaisir de se laisser emporter par une histoire qui se tient de bout en bout (on pourrait sans doute chipoter sur quelques points, un caractère trop appuyé par ci, un élément discutable par-là, mais je n’en ai pas envie). L’écriture n’a rien de remarquable, ce qui n’est pas gênant (excepté pour les extraits épistolaires du chef d’œuvre ayant assis la réputation de Harry Quebert… pas du tout à la hauteur), en tout cas cela ne m’a pas empêchée de dévorer le bouquin.

    Une lecture-divertissement (et, à mon sens, ni plus, ni moins) que j’ai appréciée !


  • Conseillé par
    11 janvier 2013

    A 28 ans, Marcus Goldberg a connu la gloire grâce au succès de son premier livre. Riche, célèbre et courtisé par tous, il a vécu sur ses lauriers sans se soucier du lendemain. Deux ans plus tard, le jeune écrivain est au pied du mur. Son éditeur réclame un deuxième livre et Marcus est incapable de produire une ligne. Tout naturellement, il se tourne vers celui qui a été son mentor: le grand écrivain Harry Quebert, qui l'invite chez lui à Aurora.

    Une grande maison au bord de l'océan, un charmant village du New-Hampshire et les conseils d'un vieil ami, toutes les conditions devraient être réunies pour relancer l'inspiration de Marcus. Pourtant sa plume reste sèche et il se résigne à affronter son échec et le procès dont le menace son éditeur. De retour à New-York, il est recontacté par Harry qui l'appelle depuis un poste de police. Des jardiniers ont trouvé le cadavre de Nola Kellerga sur sa propriété, une adolescente disparue en août 1975 et il est accusé de meurtre. Convaincu de l'innocence de son ami, Marcus revient à Aurora, bien décidé à faire toute la lumière sur ce crime.

    Il y a des livres dont on sait dès les premières lignes qu'on ne pourra pas les lâcher jusqu'à leur dénouement et La vérité sur l'affaire Harry Quebert est de ceux-là.
    Une enquête pleine de rebondissements, l'histoire d'un grand amour, une peinture de certaines dérives de la société américaine, un humour salvateur quand la situation devient trop sombre, le ping-pong entre un écrivain reconnu et son jeune apprenti, la difficulté d'écrire, le tout porté par une écriture fluide, facile, entraînante, voilà les secrets d'un livre parfaitement réussi. C'est d'ailleurs tellement parfait que parfois on a l'impression que Joël DICKER a respecté un cahier des charges ou qu'il a suivi scrupuleusement "Le Guide pour réussir un best-seller en 10 leçons". Mais après tout, si ça marche.... Car le fait est là, on veut savoir ce qu'il s'est passé en 1975, on veut savoir qui a tué Nola, on veut savoir si Marcus pourra écrire à nouveau, bref on veut tout savoir et on lit avidement même si parfois les ficelles sont un peu grosses.
    Un roman exemplaire, maîtrisé et efficace qui fera hurler les lecteurs exigeants mais ravira ceux qui souhaitent juste passer un bon moment de détente avec une histoire qui tient la route, un suspense habilement mené et en prime la description des tourments de l'écrivain.


  • Conseillé par
    7 janvier 2013

    L'un des meilleurs ouvrages de 2012

    "Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé" (p. 646). Cette réponse est la dernière d'une série de commentaires et de conseils que le brillant Harry Quebert prodigua à son jeune disciple Marcus Goldman. C'était avant…

    Avant que Marcus Goldman ne devienne à son tour un écrivain à succès, avant qu'Harry Quebert ne se retrouve roulé dans la fange, accusé d'un meurtre commis trente ans plus tôt sur la jeune Nola Kellergan, 15 ans.

    Le grand écrivain encensé hier encore par l'Amérique des Lettres, n'était-il donc qu'un pédophile refoulé ? D'aucuns le croient mais Marcus Goldman est bien décidé à réhabiliter son ami. L'enquête destinée à faire toute la vérité sur l'Affaire Harry Quebert servira également de trame à l'élaboration d'un second roman dont il peine à accoucher, au grand dam de son éditeur New-Yorkais l'infect Roy Barnaski. Et c'est bien cette articulation entre la geste littéraire, les affres de l'écriture et l'enquête à proprement parler qui donne tout son sel à l'ouvrage. Si l'on est parfois déçu par le style, que l'on imaginait plus flamboyant à l'aune des prix décernés, la construction est remarquable, l'attention du lecteur toujours soutenue.

    L'auteur nous berne à longueur de pages, nous incitant à nous forger une opinion sur la foi d'éléments partiaux et partiels. Alors que l'on croit — un tantinet déçu car il reste encore plus de 200 pages — avoir trouvé le coupable, l'intrigue rebondit. Les points de vues s'enrichissent, se croisent et finissent par converger vers un coupable longtemps resté hors champ. Le livre refermé, on s'empresse d'en relire l'épilogue pour faire durer encore un tout petit peu le plaisir. Et les conseils du vieux maître prennent alors tout leur sens : "Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant ; pendant un instant il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder encore la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer". La Vérité sur l'affaire Harry Quebert est de ceux-là et c'est un sacré bon livre. Merci monsieur Dicker, chapeau bas…


  • Conseillé par (Libraire)
    29 novembre 2012

    Qui a tué Nola Kellergan, dont on vient de retrouver le cadavre 30 ans après sa disparition?
    Harry Quebert, écrivain reconnu, qui a vécu une histoire d'amour interdite avec elle, est soupçonné.
    Son élève Marcus Goldman lui même écrivain en panne d'inspiration, accourt pour essayer de disculper son maître.
    Il mène l'enquête et nous emmène dans un va et vient entre présent et passé. Ses recherches le poussent aussi à se remémorer tous les conseils que lui donnait Harry Quebert lorsqu'il voulait devenir écrivain.
    Enquête policière, étude sociale, critique de l’Amérique, réflexion sur les livres et l'écriture, c'est un livre passionnant qu'on ne peut lâcher.


  • Conseillé par (Libraire)
    25 octobre 2012

    Un gros, gros coup de foudre !

    Magistralement construit, ce roman noir, brillant et ingénieux, est une vraie plongée dans une Amérique contemporaine, et un texte formidable sur la création littéraire. Saisissant et haletant vous ne lâcherez pas de sitôt ce roman épatant aux multiples rebondissements.


  • Conseillé par
    10 octobre 2012

    Une construction intelligente

    Je ferai la fine bouche sur des détails mais soyons honnête, les 670 pages de ce roman se dévorent. Le plaisir que j'ai éprouvé à cette lecture a varié selon les pages. Les cent premières pages, qui mêlent réflexions sur la littérature et sur l'Amérique pré-Obama m'ont enchantée. L'affaire Lewinski qui restera la seule trace que nous garderons de Clinton, alors que sa politique fut de qualité en est un exemple. Et puis, ce roman qui commence par le chapitre 31 qui n'est en fait pas vraiment un numéro de chapitre mais plutôt l'un des trente-et-un conseils donnés à Marcus par Harry, surprend dans sa forme. Parce qu'il est question de deux écrivains et de leurs romans, il y a des extraits de romans dans le roman mais aussi des répétitions puisque les deux romans sont liés à la réalité et que certains passages font partie d'un roman et de la réalité, à deux moments distinctts. La construction est donc originale et intelligente.

    Une phrase du roman m'a rappelé Hector Tobar qui, à la question "Depuis quand savez-vous que vous êtes écrivain?" répondit "Depuis que je sais que je suis invité à ce Festival". Et pour avoir lu son compte-rendu du Festival America dans le L.A Times, je pense que ce n'était pas totalement une boutade. Ici, Harry dit:

    Personne ne sait qu'il est écrivain, ce sont les autres qui le lui disent.

    Ce roman pose de nombreuses questions dont à mon avis, la plus importante est de savoir si une oeuvre est forcément intimement liée à l'auteur ou si elle a une vie propre. Ainsi, quand Harry est perçu comme coupable d'une relation avec une adolescente, son roman, considéré comme un chef-d'oeuvre, disparaît des librairies car il devient un symbole de perversité. On sourit aussi, parce qu'on se doute bien que ce doit être parfois vrai, quand Harry dit qu'on a trouvé dans son roman des interprétation qu'il n'y avait pas mises. Et Joel Dicker décrit à merveille ces hommes qui subissent et qui un jour, sont pris d'un accès de violence ou se vengent en prenant le pouvoir d'une manière inattendue sur leurs femmes. Mais, car il y tout de même deux mais, j'ai été agacée par les "Nola chéri" et "Harry chéri" qui ponctuent les dialogues entre Harry et Nola, dialogues que j'ai trouvés ridicules au possible:

    Oh Harry chéri, ne faites pas cette tête de chien malheureux. Promettez-moi de n'être plus jamais méchant.

    Certes, le fait que ça sonne faux trouve une explication fort plausible mais je ne peux imaginer qu'un roman avec de tels dialogues rafle les prix littéraires les plus prestigieux. Et mon autre bémol concerne la fin, une vraie fin de polar alors que j'espérais autre chose, un rebondissement littéraire peut-être, m'expliquant qu'Harry n'existait pas mais n'était qu'un personnage de Marcus. Il faut dire que le thème lié à l'explication de l'intrigue policière (car il y a une autre intrigue bien plus intéressante) n'est pas ma tasse de thé. Mais là, je pinaille car c'est vraiment un très bon roman, avec des symboles très forts: le journal de Tamara qui lui tient lieu de coeur, elle qui ne sait pas exprimer ses sentiments et le portrait de Nola qui exprime le sentiment de culpabilité de l'un des protagonistes. Comme dans tout roman réussi, il y a un personnage inoubliable, Caleb. Et bien sûr, des citations, je pourrais vous en donner à foison:

    Perdre le contrôle de son livre, c'est une catastrophe (faisant référence au fait qu'un roman n'appartient plus à l'auteur après sa publication mais cela m'a aussi rappelé de nombreux auteurs du Festival America qui disent que leurs protagonistes prennent parfois le contrôle de leurs romans).

    Ecrire, c'est être dépendant. De ceux qui vous lisent ou ne vous lisent pas. (Et Joël Dicker montre aussi très bien la dépendance envers les éditeurs).

    Lu dans le cadre du Prix Goncourt des lycéens. Il est amusant de constater que l'écriture du second roman d'un écrivain est au coeur de l'histoire des deux écrivains et que ces deux romans deviennent des best-sellers. Or, Joël Dicker publie là son second roman. Et-ce une manière pour lui de conjurer le sort ou tout simplement d'exprimer cette angoisse provoquée par deuxième roman?