Sur les chemins noirs

Après un stupide accident, Sylvain réchappe de peu à la mort. Il lui laisse en pâture la moitié de son corps paralysé. Pour se requinquer, il décide de traverser la France à pied, partant du Mercantour et remontant vers le nord. Au début, il broie du noir. L'alchimie du chemin arrivera-t-elle à apaiser son corps endolori et surtout son âme tourmentée ?

Manon Tezier, libraire Charlemagne la Valette

En août 2014, Tesson chute d'un toit, haut de huit mètres. Il se brise les vertèbres, les côtes, le crâne. Grand voyageur, stégophile invétéré, il se réveille dans un corps en miettes. Sur son lit d'hôpital, une phrase tourne inlassablement dans sa tête, comme un mantra : "Si je m'en sors, je traverse la France à pied".

Tesson s'engage alors sur les chemins noirs, du Mercantour au Cotentin, il emprunte les sentiers de traverse et pénètre une France hyper-rurale, préservée de toute modification et uniformisation.

Fantôme de lui-même, Sylvain Tesson revient escalader la diagonale pirate d'une France balafrée. En marchant, il exerce son corps et son esprit à reconquérir force et liberté. Entre une ode au sauvage et un pamphlet contre l'uniformisation des paysages et des idées, il trace un chemin sombre et amoureux de l'espace, un autoportrait aux mûres et au sang noir. Retrouver l'émerveillement : une aventure.

Après une chute d’un toit qui a failli lui coûter la vie, et après des mois de rééducation pendant lesquels il programme son équipée, Sylvain Tesson se rend à la frontière italienne et commence son périple qui le mènera dans le Cotentin.
Tout en marchant d’un bon pas, il nous fait part de ses réflexions sur l’évolution de la France qu’il traverse.
J’ai aimé ses rares parallèles avec ses équipées en Russie.
Le paysan est taiseux mais a le cœur sur la main.
Difficile pour le marcheur d’échapper aux zones urbaines.
L’image que je retiendrai : Celle de l’auteur dormant à la belle étoile.
Quelques citations :
"L’essentiel dans la vie est de s’équiper des bonnes œillères." (p.40)
"C’était la noble leçon de Mme Blixen devant le paysage de sa ferme africaine : »Je suis bien là, où je me dois d’être. » C’était la questuo6cruciale de la vie. La plus simple et la plus négligée." (p.59)
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