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  • Conseillé par
    16 mai 2018

    Angleterre, policier

    L’Angleterre, sa tradition du five o’clock tea, ses petits déjeuners bacon et oeufs, ses petites maisons rouges alignées dans des banlieues sans fin.

    Dans ce premier roman, l’auteure nous montre l’envers du décor : des travailleurs immigrés traités comme des esclaves dans une petite ville victime de la crise économique.

    Des hommes qui disparaissent du jour au lendemain sans que personne ne s’inquiète. Des hommes traités comme des bêtes de somme à peine nourri.

    Des jeunes femmes de l’est devenue serveuse dans un pub, et faisant des extras juste derrière.

    Des anglais victimes de plein fouet de la crise économique qui travaillent pour des salaires de misère et qui ferment les yeux sur plus malheureux qu’eux ; qui louent même leur abri de jardin à des travailleurs étrangers.

    Des policiers qui peinent à concilier vie familiale et professionnelle, avec des horaires élastiques.

    L’enquête policière est des plus classiques. L’intérêt du roman se situe dans le contexte social actuel qu’il nous donne à voir. Et puis le coupable est introuvable avant la dernière page. Insoupçonnable.

    Je ne manquerai pas de lire le roman suivant de l’auteure.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des caravanes qui tiennent à peine debout dans lesquels logent les travailleurs clandestins.

    Une citation :
    Ce travail était en train de le changer, de réduire son existence à une suite de réflexes bestiaux. Dormir, manger, se battre. (p.188)


  • Conseillé par
    14 janvier 2018

    Un roman de rupture

    A ceux qui ont lu – et sans doute aimé – le récent « Entre deux mondes » d’Olivier Norek, les « Chemins de la haine » d’Eva Dolan sembleront peut-être prolonger la même sombre histoire de l’autre côté du Channel. Chez le Français, des réfugiés moyen-orientaux aspirent à traverser ce bras de mer pour se faire une place au maigre soleil d’un Royaume-Uni qui leur refuse l’asile. Chez la romancière britannique, d’autres migrants, est-européens ou asiatiques, se sont fait un trou Outre-Manche, souvent minuscule et bien caché. Un toit, un petit boulot, juste de quoi vivoter.

    Leur semi-clandestinité est-elle pour autant plus enviable que la survie dans la « Jungle de Calais » ?

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