Connaissance des Pères de l'Église n°85

Le Col­loque, organisé par CPE le 8 sep­tembre 2001 dans la Salle des Actes de l'Institut Catho­lique de Paris, pour fêter les vingt ans de notre Revue : Connais­sance des Pères de l'Église, a été un véri­table évé­nement patris­tique. Présidé suc­ces­si­vement par Mgr Claude Dagens et par Jacques Fon­taine, membre de l'Institut, il s'est déroulé dans une ambiance convi­viale, tout en étant d'une grande teneur scien­ti­fique. Il a ras­semblé plus de deux cents par­ti­ci­pants, dont beaucoup de patro­logues che­vronnés du monde entier qui ont dégagé les grandes orien­ta­tions des recherches et l'apport de la patris­tique dans le monde actuel. Spon­ta­nément, des repré­sen­tants des pays de l'Est ont explique à quel point la réfé­rence aux Pères est impor­tante pour eux qui se trouvent actuel­lement dans une situation ana­logue à celle de l'Église des origines.
Comme pour tout anni­ver­saire, François-??Xavier de Guibert, Henri-??Louis Roche, directeur des Édi­tions Nou­velle Cité, ont rappelé les ori­gines de la Revue, Nicolas-??Jean Sèd, directeur général des Édi­tions du Cerf, a évoqué cette redé­cou­verte de la patris­tique qui a marqué les années . 10-??50. Puis, il fut noté que main­tenant que nous dis­posons des moyens pour étudier les Pères, nous vivons un tournant. Or, comme l'a sou­ligné Mar­guerite Harl, l'une des pre­mières à avoir enseigné la patris­tique à la Sor­bonne, ce col­loque est jus­tement porteur d'espérance, il montre que les forces vives sont là et il nous situe, avec la Revue Connais­sance des Pères, dans un dyna­misme ana­logue à celui de l'après-guerre, au moment de la redé­cou­verte des Pères. Les dif­fé­rentes inter­ven­tions ont montré la diversité et la com­plé­men­tarité des études patris­tiques dans les dif­fé­rents pays du monde, au cours des vingt der nières années, sans oublier le Por­tugal et Ies pays de l'Est : la Pologne, la Rou­manie, la Croatie, la Slo­vaquie, la Hongrie..., qui étaient bien repré­sentés et qui ont témoigne de la vitalité des études patris­tiques dans leur pays et de l'importance qu'ils donnent à l'étude des langues anciennes, comme l'a sou­ligné Cristian Badilita.
Même si l'heure était aux bilans, ceux-??ci ont été effectués avec beau-??coup de sérieux par ceux-??là mêmes qui enseignent la patris­tique dans les dif­fé­rents pays : Angelo di Berardino, directeur de l'Augustinianum.Marie-??Anne Vannier