- EAN13
- 9791021001480
- Éditeur
- Tallandier
- Date de publication
- 15/05/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Napoléon et 40 millions de sujets
La centralisation et le premier empire
Jean Tulard, Marie-José Tulard
Tallandier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791021001480
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
11.99
Comment Napoléon gouverna-t-il le Grand Empire, soit quarante millions de
sujets à son apogée ? En choisissant de gouverner les 134 départements sans
laisser d’autonomie aux autorités locales, Napoléon ne fait rien d’autre que
poursuivre l’œuvre de l’Ancien Régime et plus encore de la Révolution
jacobine. Probablement est-ce même le trait le plus saillant du système
autoritaire qu’il institua. L’État tout-puissant ne s’appuie pas seulement sur
les préfets et les sous-préfets qu’il désigne mais aussi sur les maires qu’il
nomme. C’est bien le pouvoir central qui décide de tout. En raison de ses
faibles moyens et des difficultés de communication, la machine fonctionne
plutôt mal et ses défaillances sont nombreuses. C’est pourtant le legs le plus
durable fait par l’Empereur à la France, et les régimes suivants ne cesseront
de perfectionner la centralisation napoléonienne. Même depuis les débuts de la
réaction décentralisatrice de 1982, le département demeure le cœur d’un mille-
feuille administratif dont la France n’est pour l’instant pas parvenue à se
défaire. N’est-ce pas là une nouvelle preuve de la prégnance des institutions
napoléoniennes ?
sujets à son apogée ? En choisissant de gouverner les 134 départements sans
laisser d’autonomie aux autorités locales, Napoléon ne fait rien d’autre que
poursuivre l’œuvre de l’Ancien Régime et plus encore de la Révolution
jacobine. Probablement est-ce même le trait le plus saillant du système
autoritaire qu’il institua. L’État tout-puissant ne s’appuie pas seulement sur
les préfets et les sous-préfets qu’il désigne mais aussi sur les maires qu’il
nomme. C’est bien le pouvoir central qui décide de tout. En raison de ses
faibles moyens et des difficultés de communication, la machine fonctionne
plutôt mal et ses défaillances sont nombreuses. C’est pourtant le legs le plus
durable fait par l’Empereur à la France, et les régimes suivants ne cesseront
de perfectionner la centralisation napoléonienne. Même depuis les débuts de la
réaction décentralisatrice de 1982, le département demeure le cœur d’un mille-
feuille administratif dont la France n’est pour l’instant pas parvenue à se
défaire. N’est-ce pas là une nouvelle preuve de la prégnance des institutions
napoléoniennes ?
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