- EAN13
- 9782889305285
- Éditeur
- Alphil-Presses universitaires suisses
- Date de publication
- 27/11/2023
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La démocratie du croire
Les républiques imaginées des réformés
Marc Aberle
Alphil-Presses universitaires suisses
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782889305285
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« Le protestantisme seul nous donne la République » écrivait Michelet en 1856,
en ayant en tête à la fois les origines de la Réforme au XVIe siècle et sa
propre époque, au lendemain des révolutions de 1848.
La formule frappe et elle semble annoncer ce que sera, en effet, le socle de
la IIIe République. Pourtant Michelet est loin d’être le premier à s’emparer
de cette idée et à suggérer une sorte d’affinité historique de long terme
entre la révolution ecclésiastique protestante de la Renaissance et
l’affirmation de nouvelles idées politiques, fondées sur la liberté, le libre
examen ou le rejet des pouvoirs tyranniques. À sa façon, souvent prophétique,
il reprend en fait des affirmations courantes depuis le milieu du XVIIIe
siècle, souvent mobilisées de manière polémique, qui voyaient dans les idées
issues de la Réforme un puissant ferment de transformation des sociétés
européennes, pour s’en réjouir ou pour le déplorer comme chez Joseph de
Maistre ou Louis de Bonald.
Peut-on aujourd’hui suivre Michelet et considérer qu’il y a bien une forme de
proximité entre protestantisme, république et démocratie ? Pour ne pas céder à
une illusion rétrospective qui nous ferait prendre les combats de la IIIe
République et les prémonitions de Michelet pour une vérité, pour ne pas
inventer une généalogie politique improbable entre Luther, Zwingli ou Calvin
et les républicains du XIXe siècle, Marc Aberle fait le choix d’une enquête à
rebours, qui nous ramène au passé pour comprendre le triomphe moderne de la
République.
Postface d’Olivier Christin
en ayant en tête à la fois les origines de la Réforme au XVIe siècle et sa
propre époque, au lendemain des révolutions de 1848.
La formule frappe et elle semble annoncer ce que sera, en effet, le socle de
la IIIe République. Pourtant Michelet est loin d’être le premier à s’emparer
de cette idée et à suggérer une sorte d’affinité historique de long terme
entre la révolution ecclésiastique protestante de la Renaissance et
l’affirmation de nouvelles idées politiques, fondées sur la liberté, le libre
examen ou le rejet des pouvoirs tyranniques. À sa façon, souvent prophétique,
il reprend en fait des affirmations courantes depuis le milieu du XVIIIe
siècle, souvent mobilisées de manière polémique, qui voyaient dans les idées
issues de la Réforme un puissant ferment de transformation des sociétés
européennes, pour s’en réjouir ou pour le déplorer comme chez Joseph de
Maistre ou Louis de Bonald.
Peut-on aujourd’hui suivre Michelet et considérer qu’il y a bien une forme de
proximité entre protestantisme, république et démocratie ? Pour ne pas céder à
une illusion rétrospective qui nous ferait prendre les combats de la IIIe
République et les prémonitions de Michelet pour une vérité, pour ne pas
inventer une généalogie politique improbable entre Luther, Zwingli ou Calvin
et les républicains du XIXe siècle, Marc Aberle fait le choix d’une enquête à
rebours, qui nous ramène au passé pour comprendre le triomphe moderne de la
République.
Postface d’Olivier Christin
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