- EAN13
- 9782848590608
- Éditeur
- ZINEDI PUBLEDIT
- Date de publication
- 06/2008
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782848590608
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7.99
### Mémoires d’une relique
S’il avait aspiré au lénifiant repos éternel après une vie trépidante et
parfois cauchemardesque, Caius Julius Paulianus aurait aimé qu’on ne lui dise
rien de l’existence d’outre-tombe qui l’attendait. Le Destin en effet lui
avait concocté une surprise dont il a lui seul le secret, surprise qui
commença lorsqu’un Goth lui trancha par hasard la tête lors du pillage de
Rome. Trouvé près de la basilique Aemiliana, son corps supplicié lui valut
d’être pris pour celui d’un saint martyr et aussitôt placé aux côtés des
restes de saint Félix.
Le sommeil de Caius Julius eût pu durer l’éternité mais un pape du Haut Moyen
Âge en décida autrement lorsqu’il fit déplacer les dépouilles des martyrs.
Caius Julius se vit, dans l’opération de reconstitution des squelettes,
rebaptisé saint Félix au grand dam de ce dernier.
Peu après l’an mil, une partie de son crâne, promu au rang de relique, fut
achetée par un moine venu de son abbaye des Corbières. C’est ainsi que
commencèrent, sur un fond de senteurs d’anchois de Collioure, les tribulations
terrestres du faux saint Félix à travers les âges, narrées avec un truculent
mélange d’humour décalé et d’érudition.
S’il avait aspiré au lénifiant repos éternel après une vie trépidante et
parfois cauchemardesque, Caius Julius Paulianus aurait aimé qu’on ne lui dise
rien de l’existence d’outre-tombe qui l’attendait. Le Destin en effet lui
avait concocté une surprise dont il a lui seul le secret, surprise qui
commença lorsqu’un Goth lui trancha par hasard la tête lors du pillage de
Rome. Trouvé près de la basilique Aemiliana, son corps supplicié lui valut
d’être pris pour celui d’un saint martyr et aussitôt placé aux côtés des
restes de saint Félix.
Le sommeil de Caius Julius eût pu durer l’éternité mais un pape du Haut Moyen
Âge en décida autrement lorsqu’il fit déplacer les dépouilles des martyrs.
Caius Julius se vit, dans l’opération de reconstitution des squelettes,
rebaptisé saint Félix au grand dam de ce dernier.
Peu après l’an mil, une partie de son crâne, promu au rang de relique, fut
achetée par un moine venu de son abbaye des Corbières. C’est ainsi que
commencèrent, sur un fond de senteurs d’anchois de Collioure, les tribulations
terrestres du faux saint Félix à travers les âges, narrées avec un truculent
mélange d’humour décalé et d’érudition.
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