- EAN13
- 9782818018644
- Éditeur
- P.O.L.
- Date de publication
- 15/01/2016
- Collection
- Fiction
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782818018644
-
Fichier PDF, avec DRM Adobe
- Impression
-
Impossible
- Copier/Coller
-
Impossible
- Partage
-
6 appareils
- Lecture audio
-
Impossible
14.99 -
Fichier PDF, avec DRM Adobe
Autre version disponible
-
Papier - P.O.L. 20,10
Le Gers n’est pas un département très métaphysique, à première vue : il manque
un peu d’altitude, d’espace perdu, de manque, de chemins qui ne mènent nulle
part... Pourtant le ciel, en ces parages, nous accorde une intimité beaucoup
plus étroite qu’ailleurs : il n’est pas seulement au-dessus de nos têtes, il
nous environne de toute part ; il marche à nos côtés, un bras sur notre
épaule, ainsi que l’ange avec Tobie. Le Gers est une invention de la lumière.
Mais il y a aussi qu’on finirait par s’envoler presque, à force de monter et
descendre, tandis que l'horizon s’ouvre encore, prêt à nous boire, jusqu’à la
neige des Pyrénées. Collines, crêtes, routes en balcon, modestes promontoires,
tremplins pour le regard et pour le corps : ils sont la carte de la vie sur
les hauts, de cette civilisation des buttes qui est peut-être l’essence du
génie gascon, et le secret de sa fierté, chacun tutoyant l’espace, seul sur
son tertre, dans son village ou son manoir, entre sa ferme et la chapelle,
près des cyprès trop grands pour leur cimetière. Renaud Camus renoue avec la
tradition de la rêverie-promenade. Cela ne l'empêche pas d'avoir quelques
humeurs, au passage, de décrire avec précision les lieux, et d'enseigner
clairement à se perdre. Un Index remet un peu d'ordre.
un peu d’altitude, d’espace perdu, de manque, de chemins qui ne mènent nulle
part... Pourtant le ciel, en ces parages, nous accorde une intimité beaucoup
plus étroite qu’ailleurs : il n’est pas seulement au-dessus de nos têtes, il
nous environne de toute part ; il marche à nos côtés, un bras sur notre
épaule, ainsi que l’ange avec Tobie. Le Gers est une invention de la lumière.
Mais il y a aussi qu’on finirait par s’envoler presque, à force de monter et
descendre, tandis que l'horizon s’ouvre encore, prêt à nous boire, jusqu’à la
neige des Pyrénées. Collines, crêtes, routes en balcon, modestes promontoires,
tremplins pour le regard et pour le corps : ils sont la carte de la vie sur
les hauts, de cette civilisation des buttes qui est peut-être l’essence du
génie gascon, et le secret de sa fierté, chacun tutoyant l’espace, seul sur
son tertre, dans son village ou son manoir, entre sa ferme et la chapelle,
près des cyprès trop grands pour leur cimetière. Renaud Camus renoue avec la
tradition de la rêverie-promenade. Cela ne l'empêche pas d'avoir quelques
humeurs, au passage, de décrire avec précision les lieux, et d'enseigner
clairement à se perdre. Un Index remet un peu d'ordre.
S'identifier pour envoyer des commentaires.