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Visions, fragment de navigations, récit, notes de voyage
EAN13
9782814500822
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
Temps Réel
Langue
français
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Visions

fragment de navigations, récit, notes de voyage

PublieNet

Temps Réel

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782814500822
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    2.99
Pour combien d’entre nous le voyage, la déstabilisation des routes, la
curiosité des visages, mais surtout la mise à distance de la langue intérieure
par rapport à celle qui aide à se confronter au réel immédiat, a été le
déclencheur et la passe pour l’écriture ?

C’est bien ce qu’on lit ici, plutôt qu’un carnet de voyage.

Fred Griot trouvera son chemin en décomposant les mots, cherchant à fluidifier
leur pâte pour mieux se rendre disponible aux arrière bruits, aux éléments
cinétiques. Ici, on voit l’amorce de ce travail, comment la langue vient se
défaire en heurtant l’obstacle, gardant trace de sa maladresse même, sachant
que c’est ici, et seulement ici, qu’elle peut s’ouvrir à l’autre...

Extraits, notes d’écritures : consulter les manuscrits.

FB

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Navigations, voyages : y a-t-il quelque chose d’achevable en ce domaine ?
C’est une histoire en soi ce volume : noirci, recolorisé, nourri, dégraissé,
successivement, durant des années...
Une tentative en 7 ou 8 versions (avec ce qu’il a de positif, comme lieu
d’apprentissage, de travail de la pâte, de la matière, de questionnement, de
problèmes de distanciation, de génération complexe du récit, et de « mise en
matière » : du carnet intime à la plus large et plus globale
représentation...) ou bien, peut-être, l’œuvre d’une vie, un volume qui
accompagne et se modifie et se développe et mue selon les périodes, les
doutes, les trouvailles...

Le livre s’était constitué peu à peu, et jusqu’au cours de chapitres qui, de
balbutiés, sont allés vers plus de précision, sans idée au début mais avec une
préoccupation, le même instinct constant : oscillant sans cesse de l’écriture
d’une aventure à l’aventure d’une écriture, pour aboutir là où la
préoccupation l’avait fait naître. De chaque partie, les dernières pages
toujours avaient été là, premières.

Le cœur, c’est évident, ce sont ces visions. Ces moments purs, d’intime
cohérence en soi, de transcendance, de révélation...
Peut-être aurait fallu partir de cela, de ce point central, plutôt que le
contraire ?

Ce point, ce centre, c’est ce C’EST (que j’ai posé à la fin, en tout dernier,
tout d’abord sans trop savoir ce qu’il signifiait, mais en sachant que
forcément il signifiait puisqu’il était tombé là). Ce C’EST où ça ne se fait
plus.
Curieuse coïncidence : Blanchot trouve trace de la même chose. Dans L’Espace
Littéraire.
Ce mot, ce mot plein, constat, creuset, C’EST... c’est à dire état, constat et
plus de description, plus de parole sur, plus de parole après. La chose est,
les choses sont. Rien après. Il n’y a plus à compléter l’objet, à ajouter de
qualificatifs, le prédicat seul, le verbe seul, tout seul. Résumant posant
finissant. Sur le C’EST. Point.
Ce point où finit l’œuvre. Ce point où, en ce moment, mon œuvre s’est
refermée, inachevée évidemment.
Elle me tient hors d’elle, je ne sais plus par où rentrer.
Ce point accomplissement et disparition. A la
fois.
Fini et à peine encore né.
Ce point au bord de l’impossibilité. « Avec quoi le silence » écrit
Mallarmé...

fred griot
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