- EAN13
- 9782381119540
- Éditeur
- Editions Homme et Litterature
- Date de publication
- 13/02/2024
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Histoire des Empereurs Romains
Auguste, Tibère, Caligula, Claude et Néron
Jean-Jacques Ampère
Editions Homme et Litterature
Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782381119540
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Le travail exposé dans ce livre est issu d’une série d’études sur l’histoire
romaine sous les empereurs, en interrogeant les souvenirs attachés aux lieux
et aux monuments.
Où l’histoire s’arrête, la légende commence. Pour les hommes du moyen-âge,
Néron, exécrable tyran et premier persécuteur des chrétiens, se confondait
avec l’antéchrist. Encore aujourd’hui sa mémoire demeure odieuse, et beaucoup
de ruines dans l’état romain passent pour des débris de villes détruites par
Néron. Au moyen-âge, on croyait que son fantôme errait sur le Pincio, sur
cette aimable colline qui est aujourd’hui le rendez-vous des promeneurs...
L’empire étant plus récent que la république, il y a plus de chances pour que
les ruines qu’il a laissées subsistent encore, et puis ses œuvres furent
matériellement plus grandes. Ce n’est pas à dire qu’elles soient aussi
respectables. Une pierre du Tabularium, où l’on gardait les décrets et les
traités d’un peuple libre, le tombeau de Bibulus, un obscur édile à qui ce
tombeau fut élevé, dit l’épitaphe, à cause de sa vertu, me touchent plus que
les débris de la maison dorée de Néron ou des thermes gigantesques de
Caracalla ; mais, il faut le reconnaître, ces débris sont immenses. Au
despotisme appartient le colossal. C’est lui qui élève la tour de Babylone et
les pyramides d’Égypte, car il a beaucoup de bras sans volonté pour servir la
sienne.
romaine sous les empereurs, en interrogeant les souvenirs attachés aux lieux
et aux monuments.
Où l’histoire s’arrête, la légende commence. Pour les hommes du moyen-âge,
Néron, exécrable tyran et premier persécuteur des chrétiens, se confondait
avec l’antéchrist. Encore aujourd’hui sa mémoire demeure odieuse, et beaucoup
de ruines dans l’état romain passent pour des débris de villes détruites par
Néron. Au moyen-âge, on croyait que son fantôme errait sur le Pincio, sur
cette aimable colline qui est aujourd’hui le rendez-vous des promeneurs...
L’empire étant plus récent que la république, il y a plus de chances pour que
les ruines qu’il a laissées subsistent encore, et puis ses œuvres furent
matériellement plus grandes. Ce n’est pas à dire qu’elles soient aussi
respectables. Une pierre du Tabularium, où l’on gardait les décrets et les
traités d’un peuple libre, le tombeau de Bibulus, un obscur édile à qui ce
tombeau fut élevé, dit l’épitaphe, à cause de sa vertu, me touchent plus que
les débris de la maison dorée de Néron ou des thermes gigantesques de
Caracalla ; mais, il faut le reconnaître, ces débris sont immenses. Au
despotisme appartient le colossal. C’est lui qui élève la tour de Babylone et
les pyramides d’Égypte, car il a beaucoup de bras sans volonté pour servir la
sienne.
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