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La Philosophie de la tragédie
EAN13
9782358731522
Éditeur
Le Bruit du temps
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
russe
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La Philosophie de la tragédie

Le Bruit du temps

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782358731522
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    8.49

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La Philosophie de la tragédie est son troisième livre, une oeuvre de sa
première période, publiée originellement en 1901 dans Le Monde de l’art, la
célèbre revue de Diaghilev, puis en volume en 1903. Chestov poursuit ici la
réflexion amorcée dans Shakespeare et son critique Brandès, qui était déjà «
une apologie de la tragédie » telle qu’elle apparaît dans Hamlet, Lear ou
Macbeth. Son second livre, L’Idée du bien chez Tolstoï et Nietzsche, rompait
plus nettement encore avec l’idéalisme en opposant la philosophie de
Nietzsche, dont la rencontre l’a bouleversé, à la sagesse du romancier russe.
Tolstoï (encore vivant à l’époque de la rédaction du livre) est également
présent dans La Philosophie de la tragédie, mais Chestov s’attache ici, d’une
manière si personnelle qu’elle trahit sans doute une expérience
autobiographique, à éclairer chez le romancier de La Voix souterraine et chez
le philosophe de Humain trop humain le moment où les convictions idéalistes
entretenues dans leur jeunesse se sont trouvées bouleversées et où ils ont
pénétrédans un domaine de l’esprit humain où les hommes n’entrent d’habitude
qu’à leur corps défendant. Or c’est là, à proprement parler, pour Chestov, le
domaine de la tragédie. Dès ce moment, et c’est ce qui rend son oeuvre
actuelle et prophétique, Chestov décrit l’idéalisme comme « semblable aux
états despotiques orientaux » : « Du dehors tout apparaît splendide et bâti
pour l’éternité; mais à l’intérieur, c’est atroce. » Aux tenants de
l’idéalisme, c’est-à-dire à la quasi-totalitéde la tradition philosophique, il
préférera donc toujours les Nietzsche et les Dostoïevski : ceux qui donnent la
parole à « l’homme souterrain » qui s’offense des lois de la nature et, dans
la souffrance, cherche « là où personne n’avait cherché, là où, selon la
conviction générale, il ne peut y avoir que ténèbres et chaos », ceux qui
brisent les chaînes qui entravent l’esprit humain, avide de liberté.
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