- EAN13
- 9782356132994
- Éditeur
- Ausonius éditions
- Date de publication
- 08/04/2019
- Collection
- Scripta Antiqua
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les mystères d’Andania
Étude d’épigraphie et d’histoire religieuse
Nadine Deshours
Ausonius éditions
Scripta Antiqua
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782356132994
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2.99
Les Mystères d’Andania étaient, d’après Pausanias, presque aussi vénérables
que ceux d’Éleusis, bien qu’ils fussent organisés par une cité moins fameuse,
Messène. Un règlement cultuel daté de 91/90 a.C., nous apprend en grand détail
la manière dont la fête se déroulait. Une confrontation avec le corpus des
lois sacrées permet de discerner en quoi elle est ou non typique de l’Époque
hellénistique. La cité de Messène fut fondée en 370/369 a.C., lorsque, après
Leuctres, les Spartiates perdirent le contrôle de la Messénie. L’identité de
la nouvelle cité et son existence même étaient problématiques parce ce que son
corps civique était en partie composé d’anciens Hilotes. Pour définir leur
identité et légitimer l’existence de leur cité, les Messéniens se forgèrent
alors une "légende nationale" qui retraçait leur lutte supposée séculaire
contre les Spartiates (durant les "Guerres de Messénie") et justifiait
l’organisation de leur panthéon civique (avec Déméter, Artémis, les Dioscures
et Zeus comme divinités principales). Dans cette pseudo-histoire, rapportée
par Pausanias, les Mystères d’Andania jouent un rôle de premier plan, car ils
se placent aussi bien aux origines de la Messénie des temps mythiques qu’à
celles de la polis classique. Par l’examen des sources archéologiques
(multipliées par les découvertes des deux dernières décennies sur le site de
Messène) et la déconstruction du texte du Périégète, nous parvenons à une
interprétation globale des Mystères d’Andania, à la fois comme fête religieuse
et comme pierre angulaire du discours des Messéniens sur leur identité.
que ceux d’Éleusis, bien qu’ils fussent organisés par une cité moins fameuse,
Messène. Un règlement cultuel daté de 91/90 a.C., nous apprend en grand détail
la manière dont la fête se déroulait. Une confrontation avec le corpus des
lois sacrées permet de discerner en quoi elle est ou non typique de l’Époque
hellénistique. La cité de Messène fut fondée en 370/369 a.C., lorsque, après
Leuctres, les Spartiates perdirent le contrôle de la Messénie. L’identité de
la nouvelle cité et son existence même étaient problématiques parce ce que son
corps civique était en partie composé d’anciens Hilotes. Pour définir leur
identité et légitimer l’existence de leur cité, les Messéniens se forgèrent
alors une "légende nationale" qui retraçait leur lutte supposée séculaire
contre les Spartiates (durant les "Guerres de Messénie") et justifiait
l’organisation de leur panthéon civique (avec Déméter, Artémis, les Dioscures
et Zeus comme divinités principales). Dans cette pseudo-histoire, rapportée
par Pausanias, les Mystères d’Andania jouent un rôle de premier plan, car ils
se placent aussi bien aux origines de la Messénie des temps mythiques qu’à
celles de la polis classique. Par l’examen des sources archéologiques
(multipliées par les découvertes des deux dernières décennies sur le site de
Messène) et la déconstruction du texte du Périégète, nous parvenons à une
interprétation globale des Mystères d’Andania, à la fois comme fête religieuse
et comme pierre angulaire du discours des Messéniens sur leur identité.
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