- EAN13
- 9782130665205
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 31/12/1989
- Collection
- Philosophies
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Adam Smith : philosophie et économie
De la sympathie à l'échange
Jean Mathiot
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Philosophies
Livre numérique
Autre version disponible
La plupart des débats contemporains concernant l'individualisme ou le
libéralisme économiques nous ramènent, inévitablement, de l'aveu de chacun, à
Adam Smith, le fondateur. Pourtant, cette quête des racines est souvent
stérile : piégée par une reconnaissance sociale qui l'érige en discipline
séparée, l'économie politique ressent comme une contradiction l'épreuve de sa
mise en rapport avec d'autres savoirs. Le présent travail, qui se veut proche
des textes smithiens, conduit à la conclusion qu'un autre regard est, non
seulement souhaitable, mais encore nécessaire. Smith, invoqué comme l'auteur
de la séparation entre philosophie et économie politique est plutôt, à y
regarder de près, celui qui nous enseigne qu'elles partagent une rationalité
commune. Tel est l'enjeu de la compréhension du fameux paradoxe : comment
Smith, théoricien d'une philosophie morale de la sympathie (principe d'intérêt
pour autrui), peut-il être aussi celui d'une économie de l'intérêt propre de
chacun ? N'est-ce pas aussi en rupture avec leur acception philosophique que
les concepts de travail, d'échange, de division du travail deviennent des
concepts efficaces ? La constatation qui se dégage de ce travail (qui devrait
se prolonger pour les autres fondateurs, Cournot, Walras, Marx, Marshall,
Keynes...) est surprenante : cette rupture apparente doit se penser dans une
communauté de rationalité plus profonde. L'économie politique ne jouit pas
d'un douteux privilège d'extra-territorialité, ni par rapport à la philosophie
ni, plus généralement, par rapport aux formes que revêt la représentation de
la pratique humaine.
libéralisme économiques nous ramènent, inévitablement, de l'aveu de chacun, à
Adam Smith, le fondateur. Pourtant, cette quête des racines est souvent
stérile : piégée par une reconnaissance sociale qui l'érige en discipline
séparée, l'économie politique ressent comme une contradiction l'épreuve de sa
mise en rapport avec d'autres savoirs. Le présent travail, qui se veut proche
des textes smithiens, conduit à la conclusion qu'un autre regard est, non
seulement souhaitable, mais encore nécessaire. Smith, invoqué comme l'auteur
de la séparation entre philosophie et économie politique est plutôt, à y
regarder de près, celui qui nous enseigne qu'elles partagent une rationalité
commune. Tel est l'enjeu de la compréhension du fameux paradoxe : comment
Smith, théoricien d'une philosophie morale de la sympathie (principe d'intérêt
pour autrui), peut-il être aussi celui d'une économie de l'intérêt propre de
chacun ? N'est-ce pas aussi en rupture avec leur acception philosophique que
les concepts de travail, d'échange, de division du travail deviennent des
concepts efficaces ? La constatation qui se dégage de ce travail (qui devrait
se prolonger pour les autres fondateurs, Cournot, Walras, Marx, Marshall,
Keynes...) est surprenante : cette rupture apparente doit se penser dans une
communauté de rationalité plus profonde. L'économie politique ne jouit pas
d'un douteux privilège d'extra-territorialité, ni par rapport à la philosophie
ni, plus généralement, par rapport aux formes que revêt la représentation de
la pratique humaine.
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