- EAN13
- 3328140021615
- Éditeur
- Des femmes-Antoinette Fouque
- Date de publication
- 07/09/2020
- Collection
- La Bibliothèque des voix
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Jacques Derrida couche ce texte sur le papier de janvier 1989 à avril 1990,
alors que sa mère se meurt. Il a alors 59 ans. 59 bandes d’écriture composent
ce tissu verbal, chacune constituée d’une seule phrase, pour une année de vie.
« Circonfession » – hybridation de « confession » et « circoncision » – est
nourri d’éléments biographiques. Mais la confession est à la fois possible et
impossible, dit l’auteur, qui ne sait pas qui parle, qui prie dans ce texte,
ni ce qui se dit en secret. « Peut-on nommer son propre sang ? Et décrire la
première blessure, ce moment où, paraissant au jour, le sang se refuse encore
à la vie ? À supposer qu’on se rappelle sa circoncision, pourquoi cet acte de
mémoire serait-il une confession ? L’aveu de quoi, au juste ? Et de qui ? À
qui ? Rôdant autour de ces questions, essayant, comme au clavier, une voix
juste au-dedans de moi, je tente de dire de longues […] phrases, et de les
murmurer au plus près de l’autre qui pourtant les aspire, soupire, expire, les
dicte même. Cette diction est aussi une dictée. Plusieurs voix résonnent en
une, dès lors, elles se croisent, elles se disputent même une parole
finalement torsadée. » J. D.
alors que sa mère se meurt. Il a alors 59 ans. 59 bandes d’écriture composent
ce tissu verbal, chacune constituée d’une seule phrase, pour une année de vie.
« Circonfession » – hybridation de « confession » et « circoncision » – est
nourri d’éléments biographiques. Mais la confession est à la fois possible et
impossible, dit l’auteur, qui ne sait pas qui parle, qui prie dans ce texte,
ni ce qui se dit en secret. « Peut-on nommer son propre sang ? Et décrire la
première blessure, ce moment où, paraissant au jour, le sang se refuse encore
à la vie ? À supposer qu’on se rappelle sa circoncision, pourquoi cet acte de
mémoire serait-il une confession ? L’aveu de quoi, au juste ? Et de qui ? À
qui ? Rôdant autour de ces questions, essayant, comme au clavier, une voix
juste au-dedans de moi, je tente de dire de longues […] phrases, et de les
murmurer au plus près de l’autre qui pourtant les aspire, soupire, expire, les
dicte même. Cette diction est aussi une dictée. Plusieurs voix résonnent en
une, dès lors, elles se croisent, elles se disputent même une parole
finalement torsadée. » J. D.
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