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Westfront, Berlin

Fabrice Le Hénanff

Glénat BD

  • Conseillé par
    8 février 2013

    Chronique

    Ce one shot nous replonge dans les affres de la guerre.

    Le point de fixation est la chute de Berlin.
    L’histoire débute avec la capture, le 8 mai 1945, par les Américains, de 12 Français portant l’uniforme allemand et ayant servi pour Hitler. Ces derniers sont remis à la 2ème DB et présentés au général Leclerc. Face à leur arrogance le général les confie au capitaine Caradec afin d’être traduits devant le tribunal militaire de la 2ème DB.

    Le capitaine Caradec se met donc en route avec les 12 prisonniers, plus un Allemand capturé une heure plus tôt. Ce dernier, interrogé par le capitaine, ne parle pas allemand, mais breton; il s’appelle François Morlinguen.

    Il raconte au capitaine les quelques jours précédant la chute de Berlin.
    Dans cette ville éventrée, ravagée, avec quelques hommes ils tentent de retarder l’avancée inexorable des troupes russes. Le grand rêve s’est envolé et le Führer est acculé.

    Malgré la rumeur persistante de sa mort le 30 avril, les soldats tiennent leur poste. Le système se maintient de lui-même, même sans son chef.
    L’ultime bataille va être livrée pour la prise du Reichstag. Staline en avait fait son objectif prioritaire. Quand les Grands décident, les petits soldats obéissent. Une semaine de lutte acharnée, plus de 2000 morts chez les rouges. Puis c’est la débandade.

    Nous revoilà de nouveau avec François qui finit de raconter la chute du régime nazi au capitaine. Il va assister impavide à la fusillade de ses 12 compatriotes.

    Compassion, lassitude ? Le capitaine Caradec redonne sa liberté au soldat Morlinguen. Mais l’histoire ne va s’achever qu’un peu plus tard, un certain 28 novembre 1947.

    Fabrice Le Hénanff nous replonge dans une page sombre et quelque peu méconnue de notre histoire. Il a effectué un travail de recherche conséquent pour nous offrir un récit imaginaire basée sur des faits et certains personnages historiques. Son style pictural couplé à la précision du trait donne une consistance parfois proche de la photo à ses planches et transcrit magnifiquement une réalité très crue. Il clôture l’album en donnant une version toute personnelle d’une énigme de l’histoire.

    Zahou.

    Lire la chronique illustrée : http://www.brestenbulle.fr/?p=9145